Les Alouettes en mission pour empêcher Eugene Lewis de fracasser un record de 1968


Marc Calixte
Les Alouettes ont intérêt à surveiller de près Eugene Lewis, vendredi, à Ottawa, contre le Rouge et Noir. L’ancien receveur de passes des Alouettes tentera alors d’égaler un vieux record de la LCF datant de 1968 en inscrivant un touché dans un 10e match consécutif de la saison régulière.
• À lire aussi: Les Alouettes ont encore rendez-vous avec un quart-arrière réserviste
• À lire aussi: Ce guerrier des Alouettes a une crotte sur le cœur
• À lire aussi: Le record du bon gars...
Un athlète devant affronter son ancienne équipe dira souvent qu’il s’agit d’un match comme les autres, mais ce n’est pas vrai du tout. Lewis voudra en mettre plein la vue contre les Alouettes, avec qui il a joué de 2017 à 2022. Et c’est la même chose pour le porteur de ballon William Stanback, dont l’association avec Montréal s’était conclue avec la conquête de la Coupe Grey en 2023.

Je me souviens très bien qu’à l’époque où je jouais avec les Stampeders, Jeremaine Copeland se faisait toujours un malin plaisir à venir hanter les Alouettes, son ancien club, à la suite de son arrivée à Calgary. À propos de Copeland, on m’a appris qu’il serait élu au Temple de la renommée du football canadien, en septembre prochain, et je tiens à profiter de cette chronique pour le féliciter.
En plus de Lewis et Stanback, qui viennent tous les deux de débarquer à Ottawa, il y a bien d’autres joueurs du Rouge et Noir qui souhaiteront remporter ce match. Le club ottavien souffre d’une «écœurantite» aiguë des défaites contre les Alouettes, l’ayant emporté pour la dernière fois contre Montréal le 10 octobre 2022.

La motivation sera extrême pour Lewis, Stanback et le Rouge et Noir, d’autant plus que l’équipe a perdu son premier match de la saison contre les Roughriders, la semaine dernière, en Saskatchewan.
Un quart-arrière à protéger
Si Ottawa voudra tout faire pour que la disette s’arrête contre Montréal, j’ose prédire une deuxième victoire en autant de matchs pour les Alouettes, cette saison.
Non seulement l’unité défensive du club montréalais est dominante, mais j’ai aussi adoré le match du quart-arrière Davis Alexander, la semaine dernière, dans la victoire contre les Argonauts de Toronto. Alexander profite également, selon moi, d’un des meilleurs groupes de receveurs de la ligue.

Les joueurs du Rouge et Noir vont essayer de se rendre à Alexander et de lui faire mal. Or, la ligne offensive des Alouettes sera prête, tout comme les porteurs de ballon qui ont la tâche de bloquer leurs adversaires, notamment sur les jeux aériens.
À chacun ses pneus!
Puisqu’il s’agit du week-end de la Formule 1 à Montréal, je conclurai en traçant un parallèle pour montrer la polyvalence des porteurs des Alouettes, qui m’ont aussi impressionné lors du premier match de la saison. Sean Thomas Erlington, Travis Theis et Stevie Scott III semblent chacun porter des pneus différents.
Le premier d’entre eux, un Québécois, roule avec des pneumatiques intermédiaires à durs, faisant preuve de durabilité et de constance. Theis présente des pneus plus tendres: efficace et rapide, il peut toutefois s’user plus vite. Sa façon de se comporter vient assurément taxer son corps. Scott III, lui, pourrait se comparer à des pneumatiques «full wet». Peu importe les éléments qui se présentent devant lui, que ce soit la pluie ou la neige, ce joueur massif est prêt à passer à travers ses adversaires. Sur ce, bon match de football et... bon Grand Prix!
Propos recueillis par Benoît Rioux