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Culture

Nathalie Coupal: elle a parcouru l'Europe en Westfalia

«Alertes» est diffusée le lundi à 21 h sur les ondes de TVA et disponible sur TVA+

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Marjolaine Simard

2025-03-20T10:00:00Z
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Nathalie Coupal croque dans la vie avec passion en conjuguant les plaisirs urbains, son travail qu’elle adore et le calme de sa forêt en Estrie. Elle respire toujours cet air de jeunesse qui la pousse à créer et à apprendre continuellement. La comédienne revient sur nos écrans dans une intrigue captivante de la série Alertes où elle se glisse dans la peau d’une riche dame controversée qu’elle a appris à aimer. Rencontre avec une comédienne radieuse, qui s'est forgée au sein d’une famille d’artistes et de voyageurs.

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Nathalie, quelle a été ta première impression en lisant la description de ton personnage dans la série Alertes?

Quand j’ai lu la description de Marie-Thérèse Gagnier, je me suis questionnée. On la présentait comme une femme élégante, froide, raffinée, snob... J’ai parfois l’impression qu’on m’a cantonnée dans ce genre de rôle, alors que j’ai envie de jouer des femmes un peu plus flyées. Mais en lisant les textes, j’ai compris que je pouvais interpréter Mme Gagnier de manière plus décalée et un peu fofolle. J’ai donc eu très envie de me lancer dans cette aventure.

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Maintenant que tu t'es approprié le personnage de Mme Gagnier, comment la décrirais-tu maintenant?

Au début, elle apparaît comme une femme riche et capricieuse, qui malmène ses employés. Mais au fil de l’histoire, on découvre qu’elle est isolée et qu’elle souffre d’électrosensibilité. Elle vit dans une grande solitude. Elle est rejetée par son mari, et son fils est un être horrible et ingrat. Malgré les défauts de mon personnage, j’ai appris à l’aimer à travers ses blessures. Tout bascule lorsque le corps d’un sans-abri est retrouvé dans sa baignoire, révélant une réalité où les riches exploitent les démunis. C’est une intrigue à la fois horrible et fascinante.

Comment s’est passée ton expérience sur le plateau?

J’ai adoré mon expérience! Dès mon arrivée, le réalisateur Mathieu Handfield et les acteurs, comme Mylène St-Sauveur, Frédéric Pierre, Sophie Prégent et Danny Gilmore, m’ont accueillie chaleureusement. Ils m’ont fait sentir immédiatement chez moi, et j’ai eu un plaisir immense à travailler avec eux.

Dominic Gouin / TVA Publicatons
Dominic Gouin / TVA Publicatons

Aujourd’hui, tu t’es prêtée au jeu d’une séance photo dans ta magnifique jupe Marie Saint Pierre. Tu as un talent certain devant un appareil photo...

En général, j'aime ça. Oui, je trouve ça amusant. C'est un petit peu comme jouer à faire des images avec son instinct. C’est comme une danse.

Justement, ta sœur, Geneviève Dorion-Coupal, a été chorégraphe pour le Cirque du Soleil, Céline Dion, Star Académie... Est-ce que dans ta famille vous aimez danser?

Oui, nous partageons ce plaisir. Ma grand-maman Olga était ballerine dans les Ballets russes. Lorsqu'elle est arrivée au pays avec mon grand-père, elle a ouvert une école de danse à Québec. Nous sommes quatre sœurs dans ma famille et nous avons toutes suivi des cours. Moi, j'étais un peu turbulente et pas très appliquée en ballet classique, mais ma sœur Geneviève est devenue une grande danseuse et chorégraphe.

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Avec sa soeur Geneviève Dorion-Coupal
Avec sa soeur Geneviève Dorion-Coupal Crédit photo: Dave Côté

C’est particulier d’avoir une grand-mère qui vient d’aussi loin...

Oui, surtout à l’époque. Une femme russe qui arrivait à Québec juste avant la guerre, c'était assez exceptionnel. Elle a rencontré mon grand-père, un avocat qui voyageait en Belgique, pendant qu’elle y était en tournée. Elle était une personne très colorée, elle portait toujours des talons hauts et elle était très coquette. C’était une femme inspirante. Grâce à elle, j’ai appris un peu de russe et j’ai toujours en moi cet héritage familial venu de la Russie lointaine.

As-tu déjà voyagé en Russie?

Oui, mon père est un grand géographe et il parle couramment le russe. Un jour, il a décidé d'emmener chacune de ses filles découvrir la Russie avec lui. Il a tenu parole, et j’y suis allée avec Geneviève il y a environ 15 ans. Nous avons visité Moscou, Saint-Pétersbourg, la campagne, et nous avons pris le train. Nous avons même visité l'école où ma grand-mère enseignait la danse. Ç’a été un voyage émouvant et inoubliable.

Ton grand-père Noël Dorion était avocat et s’est impliqué en politique. On dirait que l’engagement, c’est dans la fibre familiale. Certains ignorent que ta cousine est Catherine Dorion...

Catherine, c'est ma cousine extraordinaire! Elle m'impressionne énormément. C’est une artiste qui incarne ses valeurs avec courage et générosité. Je l’aime et l’admire beaucoup!

On pourrait dire que Catherine incarne bien l’ADN de votre famille, puisqu’elle combine à la fois l'art et la politique...

Oui, la politique et l’art font partie de notre ADN. Mon père et ma mère étaient des artistes accomplis. Mon père est un grand pianiste et un écrivain talentueux, qui a publié de nombreux livres. Ma mère, linguiste en espagnol, jouait aussi de l’accordéon et du piano. Nous avons aussi beaucoup voyagé avec nos parents, ce qui a enrichi notre parcours.

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Quels genres de voyages faisiez-vous?

Chaque été, on partait en famille. On avait un Westfalia stationné en Europe et on sillonnait de nombreux pays à six. On a même vécu près de trois ans en Espagne pour les études de ma mère, lorsque j'avais entre 10 et 12 ans. Je suis allée dans un collège à Valencia et on habitait dans le petit village de Xàbia. C’est pourquoi je me sens un peu issue de deux cultures. C’était une enfance assez nomade, un peu hippie et vraiment belle.

Tu as d’ailleurs enseigné la traduction du français à l’espagnol...

Les langues ont toujours été présentes dans notre famille. Mon père était polyglotte. Moi, je parle français, espagnol, anglais et un peu de russe. J’ai toujours eu une passion pour les langues. Récemment, j’ai même commencé à apprendre l’italien.

Qu’est-ce que le fait de vieillir t’apporte de positif?

À mon âge, je ne fais plus ce métier pour prouver quoi que ce soit. Avant, j'étais toujours dans une course pour montrer ma valeur. Maintenant, je fais ce que j'aime et je sais que je le fais bien. L’âge n’a pas d’importance dans ma tête, même si je note qu’il y a moins de rôles pour les femmes qui ont passé 50 ans. L’an dernier, j'ai couru un marathon de 10 km. Je me suis entraînée d’avril à septembre. Je me sens pleine d’énergie et je veux rester comme ça le plus longtemps possible. J’ai aussi commencé des cours de piano en janvier et des cours de poterie. Il n’est jamais trop tard pour apprendre.

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Tu as aussi un coin de paradis en Estrie...

Un mois avant la pandémie, j'ai acheté une perle rare qui comprend 35 acres de forêt, avec un étang et des érables. Mon chum, l’auteur Donald Bouthillier, chasse le chevreuil chez nous, et je mange ce qu'il chasse. Je passe aussi du temps à observer les oiseaux que j’ai appris à identifier. C’est drôle, car maintenant, Donald, qui se disait un grand urbain, passe plus de temps là-bas qu'en ville. Il entaille les érables. Nous faisons notre propre production de sucre d’érable. La maison, c’est un petit chalet de qualité, rénové au fil des ans, avec un grand vitrage donnant sur la forêt. C’est un lieu vraiment agréable où je peux faire du ski de fond.

Quel projet a marqué le début de ta carrière de comédienne?

Je suis partie en tournée avec L’idiot de Dostoïevski au théâtre, que j’ai joué plusieurs années avec Gabriel Arcand. Cependant, c’est dans la série Au nom du père et du fils que ma carrière d’actrice a vraiment pris son envol.

C’est là que tu as rencontré le père de ta fille Léa Coupal-Soutière, le comédien Yves Soutière...

Oui, on a été ensemble pendant une dizaine d'années, et aujourd’hui, Yves reste mon meilleur ami. On se parle chaque semaine et on se réunit régulièrement pour des soupers avec mon chum et sa blonde. Je suis chanceuse, car il y a beaucoup d'amour autour de moi, avec mes sœurs, ma fille, mes parents, et des amis formidables. Mon compagnon, Donald, est incroyable! Il me fait rire et je l’aime. Je me sens très choyée.

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