Un an après la maladie, Geneviève Everell nous parle de sa reconstruction en tant que personne

QUB radio, adapté par la rédaction
Depuis un an, lorsqu’on parle de Geneviève Everell, on pense à son combat contre le cancer, qui nous a fait découvrir la femme forte et résiliente qu’elle est. En entrevue avec Sophie Durocher, à QUB radio, cette survivante nous parle de l’après et de sa reconstruction en tant que personne.
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C'est sur les réseaux sociaux que Geneviève a choisi d’exprimer ses difficultés face aux changements survenus depuis un an, dans une publication où elle a avoué avoir «beaucoup de mal à accepter tout ce qui s’est transformé à l’extérieur si rapidement». Au micro de Sophie Durocher, à QUB radio, elle explique: «Ça va super bien. Honnêtement, je suis super chanceuse parce que je suis bien entourée. Mais je pense que c’est honnête de le dire quand on a des petites baisses de moral.» Elle confie aussi avoir besoin de se retrouver: «Comme de retrouver mes cheveux, ma concentration. Ça peut être plein de petites choses.»
Les difficultés de l’après
«Je suis au centre Se Reconstruire, à Longueuil, qui vient en aide aux personnes atteintes du cancer du sein. Se reconstruire, c’est exactement ce que moi et tant d’autres femmes essayons de faire. On a vécu un diagnostic, des traitements, des suivis, puis après, on nous laisse. On n’est pas abandonnées, mais c’est normal qu’à un moment donné, on doive aller vers autre chose que le système de santé. Il y a des endroits et des services qui peuvent nous aider à retrouver notre estime personnelle et répondre à nos besoins, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique, mais c’est dur de se retrouver dans tout ça. Par exemple, ici, les gens du centre proposent de l’art-thérapie et des tatouages pour refaire un mamelon à celles qui en ont perdu un lors de l’opération», dit-elle à Sophie Durocher. Quand elle pense à son cheminement depuis un an, elle constate: «Comme n’importe quel événement important, que ce soit une chirurgie ou avoir des enfants, le cancer nous change. Dans une vie, ça arrive à tout le monde de ne plus trop se reconnaître et de devoir apprivoiser à nouveau la personne qu’il ou elle est. Je veux trouver les outils pour ça, et il y en a. On n’est pas seuls. Il y a des personnes qui ont des effets à long terme ou qui ont plus de mal à se relever que d’autres. Il y a toutes sortes d’humains, et chacun vit ça comme il peut. Je pense qu’un centre comme celui-ci peut beaucoup aider. Les gens qui travaillent ici ont une expertise. Ils sont en mesure de nous accompagner. Et gratuitement en plus! C’est trop génial.»
Pour en savoir plus sur la Fondation Se Reconstuire, on se rend sur le site centresereconstruire.ca.