Meurtres en série: la famille du suspect clame son innocence

Antoine Lacroix
La famille de l’homme de 26 ans soupçonné d’avoir assassiné gratuitement trois personnes depuis mardi soir dans la région métropolitaine refuse de croire qu’il est l’auteur des meurtres et clame son innocence.
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«Il prenait ses médicaments. À chaque un ou deux mois, il allait à l’hôpital pour les prendre. Il était toujours calme, dans son coin, il faisait rien. Il était jamais agressif. [...] Ça ne fait aucun sens qu’ils disent qu’il avait des troubles mentaux», a lancé le frère d’Abdulla Shaikh, qui a été abattu jeudi matin, au Motel Pierre.
Ce dernier a refusé de donner son identité lorsqu’il s’est adressé à une poignée de journalistes, au domicile familial de Laval. Il a accordé quelques commentaires, en parlant seulement au travers de la porte.
«Des preuves?»
Il n’arrivait pas à concevoir que son frère soit soupçonné d’avoir commis des crimes d’une telle gratuité. Les forces policières pensent qu’il aurait abattu trois hommes choisis au hasard mardi et mercredi, à Montréal et à Laval
«Il est innocent, ils n’avaient aucune preuve que c’était lui et ils l’ont tiré, a-t-il dénoncé. Est-ce qu’on a des preuves qu’il était armé?»
Selon nos informations, le suspect était armé au moment de l’opération du groupe tactique d’intervention de la police de Montréal et avait tiré à deux reprises en direction des policiers, avant que ces derniers le neutralisent, d’au moins deux balles.
Selon une source, le tireur avait fort probablement une arme de poing semi-automatique. Elle devait être analysée par les forces de l’ordre ce jeudi.
Or, selon son frère, il n’avait aucun signe avant-coureur qui laissait présager un tel drame, ce qui ajoute à son incompréhension.
Ses parents l’avaient vu pour la dernière fois «deux-trois jours» auparavant et «il allait bien», ajoute-t-il.
Sous le choc
Il n’a pas voulu s’étendre sur l’historique de santé mentale d’Abdulla Shaikh, qui était pourtant très imposant.
«Je ne le connais pas, je ne suis pas son docteur. Moi, quand je le voyais, il avait l’air très normal», a affirmé le frère du suspect.
Il a indiqué que la famille, «sous le choc», allait vouloir s’exprimer une fois que l’enquête sera terminée.
«C’est trop pour nous [...] On est très choqués, ça ne fait pas de sens pour nous, a-t-il dit, se disant très en peine. C’est impossible.»
«Une fois qu’on saura la vérité, on va parler», a-t-il ajouté.
– Avec Maxime Deland, Agence QMI
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