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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Il tue sa femme après l’avoir menacée pendant des mois: la prison à vie pour le meurtrier

Gisèle Itale Betondi était une femme aimante et lumineuse, ont témoigné ses proches avant que le meurtrier écope de la prison à vie

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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2024-06-19T15:16:14Z
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Les jeunes enfants d’une mère de famille sauvagement assassinée par son conjoint ne comprennent toujours pas pourquoi «maman est partie», a confié en larmes la tante de la victime, juste avant que le meurtrier écope de la prison à vie.

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«Ils me demandent quand maman va revenir, ils pleurent la nuit en dormant, ils veulent savoir qui va leur apprendre à être de bonnes personnes parce que leur maman leur manque», a émotivement relaté la tante de Gisèle Itale Betondi, ce mercredi, au palais de justice de Montréal.

Gisèle Itale Betondi, 28 ans, assassinée par son époux qu'elle voulait quitter, a reçu les éloges de ses proches avant que le meurtrier ne soit condamné à la prison à vie.
Gisèle Itale Betondi, 28 ans, assassinée par son époux qu'elle voulait quitter, a reçu les éloges de ses proches avant que le meurtrier ne soit condamné à la prison à vie. Photo courtoisie de la famille Betondi

Réprimant ses sanglots, la femme témoignait dans le dossier de Hosea Amorus Puhya, ce Montréalais de 51 ans coupable du meurtre prémédité de son épouse, survenu en septembre 2022, après des mois à la menacer de la tuer.

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C’est qu’à l’époque, Mme Betondi, 28 ans, en avait assez de vivre de la violence conjugale. Pendant que Puhya était en détention préventive à la suite de menaces, elle avait déménagé en cachette, avec leurs enfants.

Aimée de tous

Mais une fois sorti de prison, son époux l’avait retrouvée et avait mis ses menaces à exécution en l’assassinant dans un stationnement, en présence de leurs trois enfants en bas âge.

L'arme du crime.
L'arme du crime. Photo courtoisie de la cour

«Sa mort nous a dévastés, un pilier de notre famille nous a quittés, a dit son frère à la cour. Elle était pleine de vie et ouverte d’esprit, elle pensait toujours aux autres et s’inquiétait tout le temps pour ses proches. Elle était douce avec le cœur sur la main.»

Après l’assassinat, Puhya a pris la fuite. Mais ce qu’il ignorait, c’est qu’il avait été filmé par des caméras de surveillance tout au long de ses trajets. Le meurtre avait lui aussi été filmé.

Le stationnement où Hosea Amorus Puhya a tué sa femme, Gisèle Itale Betondi, qui voulait le quitter.
Le stationnement où Hosea Amorus Puhya a tué sa femme, Gisèle Itale Betondi, qui voulait le quitter. Photo courtoisie de la cour

Puhya, qui n’a pas témoigné à son procès, avait été déclaré coupable la semaine dernière, après une journée de délibérations du jury.

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«Peut-être que maintenant, ma fille sera heureuse là où elle est», avait déclaré Jennat Betondi, la mère de la victime, juste après le verdict.

Et ce matin, elle a refait l’éloge de sa fille, entourée de proches.

Gisèle Itale Betondi.
Gisèle Itale Betondi. Photo courtoisie de la famille Betondi

Il continue de nier

Ils étaient donc tous présents quand Puhya s’est adressé une première fois à eux.

«La triste réalité, c’est que ma très chère femme est morte, mais je veux assurer que seulement Dieu va décider qui l’a tuée», a-t-il dit sous le regard ébahi de proches.

Loin de s’arrêter, Puhya s’est alors ensuite lancé dans un discours religieux, où il semblait rejeter toute responsabilité pour son crime, mettant plutôt la faute sur une entité supérieure.

L'assassin Hosea Amorus Puhya.
L'assassin Hosea Amorus Puhya. Photo courtoisie de la cour

«Le Dieu dont tu parles, ce n’est pas Dieu, c’est de la foutaise», a lancé une proche de la victime avant de quitter la salle brusquement pour ne plus l’entendre parler.

C’est finalement la juge Catherine Perreault qui a mis fin à son discours, en lui rappelant que c’était lui qui avait assassiné sa femme et qu’il avait été déclaré coupable par un jury.

Et juste après, elle le condamnait à la prison à vie, sans aucun espoir d’obtenir une libération conditionnelle avant 2047, sous le regard soulagé des proches de Mme Betondi.

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