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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Traquée et tuée dans son stationnement: elle dénonce son mari avant de mourir

Une amie de la victime, Gisèle Itale Betondi, a livré un témoignage poignant au procès pour meurtre de Hosea Amorus Puhya, ce lundi, au palais de justice de Montréal

Hosea Amorus Puhya est accusé du meurtre au premier degré de son ex-conjointe, Gisèle Itale Betondi. La femme de 28 ans a été poignardée à mort dans le stationnement de son logement, rue des Oblats, à LaSalle.
Hosea Amorus Puhya est accusé du meurtre au premier degré de son ex-conjointe, Gisèle Itale Betondi. La femme de 28 ans a été poignardée à mort dans le stationnement de son logement, rue des Oblats, à LaSalle. Photo COURTOISIE DE LA COUR
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2024-05-27T18:05:45Z
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Une Montréalaise qui aurait été poignardée à mort par son mari peu après qu’il fut sorti de prison a eu la force de le dénoncer à son amie juste avant de mourir, a relaté cette dernière dans un poignant témoignage.

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«Je ne sais pas où elle a trouvé la force, mais elle a couru vers moi en disant d’appeler le 911. Et après elle a dit: “C’est mon mari” dans sa langue», a expliqué Sally Bessem Ba-Maah, ce lundi, au palais de justice de Montréal.

La voix brisée par l’émotion et les mains tremblantes, la femme témoignait au procès de Hosea Amorus Puhya, un Montréalais de 51 ans accusé du meurtre de Gisèle Itale Betondi, survenu en septembre 2022.

Photo COURTOISIE DE LA COUR
Photo COURTOISIE DE LA COUR

Selon Mme Ba-Maah, Mme Betondi était à l’époque victime de violence conjugale et craignait son mari. Ce dernier avait d’ailleurs séjourné en prison, pour une affaire de non-respect de conditions.

«Je vais te tuer, je vais t’enfoncer un couteau dans le ventre et tu vas mourir instantanément», aurait d’ailleurs dit Puhya à sa conjointe de 28 ans quelques mois plus tôt.

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Gisèle Itale Betondi, 28 ans, a été poignardée à mort dans le stationnement de son logement, rue des Oblats, à LaSalle, en septembre 2022.
Gisèle Itale Betondi, 28 ans, a été poignardée à mort dans le stationnement de son logement, rue des Oblats, à LaSalle, en septembre 2022. Photo COURTOISIE FAMILLE BETONDI

Épiée avant d’être tuée

Et c’est exactement ce qu’il aurait fait après avoir traqué la victime avec une application, en plus de l’avoir épiée.

«[Mme Betondi] m’a dit la veille du drame qu’elle l’avait vu à l’arrêt d’autobus», a expliqué Mme Ba-Maah au jury.

Sauf qu’après avoir vécu dans la peur, Mme Betondi en aurait eu assez.

«Je ne le laisserai plus me contrôler, si je le vois, j’appelle la police», aurait dit cette dernière à Mme Ba-Maah.

Le lendemain, la dame était poignardée à mort pendant qu’elle installait ses enfants dans son auto, garée dans le stationnement extérieur de son logement.

Hosea Amorus Puhya est accusé du meurtre au premier degré de son ex-conjointe, Gisèle Itale Betondi. La femme de 28 ans a été poignardée à mort dans le stationnement de son logement, rue des Oblats, à LaSalle.
Hosea Amorus Puhya est accusé du meurtre au premier degré de son ex-conjointe, Gisèle Itale Betondi. La femme de 28 ans a été poignardée à mort dans le stationnement de son logement, rue des Oblats, à LaSalle. Photo COURTOISIE DE LA COUR

«C’est allé tellement vite, cet homme en noir était là», a dit la témoin qui se trouvait non loin de là. «Je l’ai vu, mais je n’ai pas vu qui c’était. Juste après, il s’est enfui en passant dans un buisson. Il avait un couteau, un gros couteau de cuisine.»

Appel au 911

La femme a rapidement appelé le 911. L’enregistrement, que l'on a passé lors du procès, a permis d’entendre une femme en panique criant à l’aide pendant de longues minutes.

L’émotion était si palpable que, dans la salle d’audience, plusieurs proches de la victime ont éclaté en sanglots, incapables de retenir leurs larmes.

L’accusé, derrière une grande baie vitrée, est de son côté resté impassible, affalé dans son siège avec les bras croisés.

Le procès, présidé par la juge Catherine Perreault, se poursuit ce mardi.

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