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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Meurtre d'Andréanne Ouellet : impossible de savoir ce qui s'est passé, selon la défense

Alexandre Boudreau Chartrand ne peut être reconnu coupable de meurtre car trop d'hypothèses différentes sont possibles, soutient-elle

Fournie par la cour
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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2023-09-22T19:30:00Z
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Un homme accusé du meurtre de sa conjointe à Saint-Donat en 2021 soutient qu’il est impossible de savoir ce qui s’est réellement passé dans les heures précédant le décès de la victime et qu’il n’avait pas l’intention de la tuer.

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« Il est impossible avec la preuve de reconstituer ce qui s’est passé exactement les 26 et 27 septembre 2021 dans leur résidence », a indiqué au jury l’avocate d’Alexandre Boudreau Chartrand, Me Élise Pinsonneault. 

L’homme de 38 ans est accusé du meurtre au deuxième degré de sa conjointe et mère de leurs cinq enfants, Andréanne Ouellet, 32 ans.

Selon l’autopsie, la victime est décédée de traumatismes multiples à la tête causés par un ou des objets contondants. 

  • Écoutez le résumé d'Audrey Gagnon, journaliste pour TVA Nouvelles, sur QUB radio: 

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Le médecin qui a procédé à l’autopsie « n’est pas en mesure de fournir plus que des hypothèses sur ce qui s’est passé », a soutenu Me Pinsonneault au palais de justice de Joliette, vendredi matin. 

« Il ne peut pas vous dire exactement si les blessures étaient causées par un poing, un pied, le plancher, le mur, les marches... Est-ce qu’on peut dire qu’elles sont toutes attribuables à monsieur ? », s’est-elle questionnée. 

« Je ne vous dis pas qu’Andréanne Ouellet s’est fait ça toute seule. Mais à partir du moment où on ne sait pas quelle blessure est attribuable à qui ou à quoi, comment on trouve l’intention de tuer ? », a mentionné l’avocate de la défense, demandant au jury d’avoir un doute raisonnable quant à l’intention de meurtre de son client.  

Longue chicane le week-end

Durant le procès, les parties ont admis qu’il y avait « de la violence verbale et psychologique l’un envers l’autre de façon continue » depuis plusieurs mois avant le meurtre. La victime avait également un problème d’alcool et avait récemment été infidèle.

Photo tirée de Facebook
Photo tirée de Facebook

« Ce drame concerne un homme, qui devant les difficultés de son couple, les nombreux irritants, les nombreuses sources de frustration, n’a pas su gérer sa colère autrement qu’en la déversant sur la victime », a pour sa part évoqué la procureure de la Couronne, Me Valérie Michaud, lors de sa plaidoirie. 

Appel au 911

L’accusé s’est rendu le 27 septembre en après-midi à une rencontre avec une professionnelle, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication. La victime, qui devait aussi y être, ne s’est jamais présentée.

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  • Écoutez l'édito de Geneviève Pettersen via QUB radio :

À son retour chez lui, Boudreau Chartrand a appelé le 911, mentionnant qu’Andréanne Ouellet avait fait une surdose de médicaments et qu’elle avait déboulé les escaliers. 

« Ce qui préoccupe l’accusé autant lorsque la répartitrice lui montre à faire un massage cardiaque qu’au policier qui fait ce même massage, c’est de dire qu’il s’agit d’une tentative de suicide, a soutenu la procureure. Sommes-nous en présence d’un individu qui cherche à éloigner les soupçons de sa personne et qui tente de convaincre que la victime est décédée alors qu’il était à un rendez-vous ? »

Selon la Couronne, si la victime avait déboulé les escaliers comme l’a affirmé l’accusé au 911, elle aurait eu d’autres types de blessures que celles retrouvées lors de l’autopsie.

Elle soutient donc qu’il s’agit d’un meurtre au deuxième degré. 

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