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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Meurtre d'Andréanne Ouellet: du sang aurait été trouvé sur des vêtements dans la laveuse

L'accusé de 38 ans a pourtant dit au 911 que sa femme avait fait une surdose

Alexandre Boudreau Chartrand, à la suite de son arrestation, le 28 septembre 2021.
Alexandre Boudreau Chartrand, à la suite de son arrestation, le 28 septembre 2021. Photo déposée en preuve
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Photo portrait de Jonathan Tremblay

Jonathan Tremblay

2023-09-13T23:02:10Z
2023-09-14T10:58:32Z
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Des objets tachés de sang ainsi qu’une brassée de lavage au javellisant dans la maison du couple auraient été remarqués par les policiers dans la résidence de l’homme accusé d’avoir tué sa femme à Saint-Donat en 2021, alors qu'il avait contacté le 911 en disant qu’elle avait fait une surdose.

Alexandre Boudreau Chartrand subit depuis lundi son procès devant jury, prévu pour plusieurs semaines, au palais de justice de Joliette.

L’homme de 38 ans est accusé du meurtre au deuxième degré de sa conjointe et mère de leurs cinq enfants, Andréanne Ouellet, 32 ans.

Andréanne Ouellet
Andréanne Ouellet Tirée du compte Facebook d’Andréanne Ouellet

Mercredi, l’enquêteur de la Sûreté du Québec Éric Bouchard et le technicien en scène de crime Christian Hervé ont commenté plus de 300 photos qui ont défilé devant les jurés.

Celles-ci ont été prises à la résidence située sur le chemin de la Montagne, dans les heures qui ont suivi la découverte du corps de la victime, le 27 septembre 2021.

Un peu partout

Selon ces éléments de preuves, il y aurait eu du sang dans un véhicule, sur des vêtements, draps et serviettes, des murs et des planchers, dans les marches extérieures, une douche et un lavabo, pour n’énumérer que ces endroits.

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De plus, une brassée de lavage à l’eau de javel aurait même été effectuée dans les heures précédant la venue des autorités.

Dans celle-ci se serait trouvé un bermuda aussi taché de sang.

« [Les shorts] sont humides. Il y a une odeur de détergent javellisant », a raconté à la cour M. Hervé, qui a ramassé le vêtement pour en faire une analyse plus profonde.

Laveuse dans laquelle se trouvaient des vêtements et draps humides, et de laquelle aurait émané une odeur de javellisant, lors de l'analyse de la scène de crime.
Laveuse dans laquelle se trouvaient des vêtements et draps humides, et de laquelle aurait émané une odeur de javellisant, lors de l'analyse de la scène de crime. Élément de preuve déposé à la Cour

« Il y a plusieurs items qui ont attiré mon attention », a-t-il poursuivi, à propos des multiples trouvailles qu’il a faites à l’intérieur de la maison.

Le technicien a notamment saisi une taie d’oreiller qui renfermait un sac de pois, dans le congélateur, et une serviette rose qui reposait dans le panier à linge sale.

Comme le bermuda, elles étaient tachées de sang.

Par ailleurs, l’enquêteur Bouchard a avancé que l’accusé aurait tenté de transporter la victime dans un véhicule, garé devant la maison.

Banquette arrière du véhicule dans lequel le sergent-détective Éric Bouchard aurait aperçu des taches de sang.
Banquette arrière du véhicule dans lequel le sergent-détective Éric Bouchard aurait aperçu des taches de sang. Élément de preuve déposé à la Cour
Méconnaissable

Pourtant, lors de son appel au 911, Boudreau Chartrand a laissé entendre en panique que Mme Ouellet avait fait une surdose, avant de chuter dans les escaliers extérieurs.

« Je pense que ma femme a fait une overdose », a lancé l’accusé à une répartitrice.

« Elle a vomi plein de sang, a-t-il dit. Elle est vraiment maganée, d’après moi elle a déboulé les escaliers une couple de shots. »

L’accusé a affirmé avoir retrouvé la victime au pied des escaliers extérieurs, à son retour d’une rencontre à laquelle le couple devait prendre part ensemble.

Selon la thèse de la poursuite, Boudreau Chartrand était contrarié de la consommation et de l’infidélité de la victime, dans les semaines précédant le meurtre.

L’autopsie a révélé que Mme Ouellet était morte de traumatismes multiples à la tête causés par un ou des objets contondants, a indiqué la Couronne.

Le sergent-détective Bouchard a confié qu’elle avait « des ecchymoses pratiquement sur tout le corps », le cuir chevelu décollé de la boîte crânienne, et qu’elle était méconnaissable, lorsqu’il a observé sa dépouille.

Le procès présidé par le juge Éric Downs se poursuit jeudi.

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