Éric Ralph Mercier a annoncé de nouveaux chambardements mardi chez Québec 21. Il a cédé la chefferie du parti à un non-élu, l’ex-conseiller municipal Patrick Paquet, et a confirmé le retour au bercail de l’indépendant Stevens Mélançon.

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Fondé en 2017, le parti Québec 21, qui forme actuellement la deuxième opposition à l’hôtel de ville, entre dans une phase de profonde transformation. Un nouveau nom et un nouveau logo seront dévoilés prochainement.  

C’est dans ce contexte de renouveau que Patrick Paquet a accepté « l’honneur » de relever le défi à la tête du parti jusqu’en 2025. Aucune course à la chefferie n’est prévue d’ici là. Le conseil d’administration du parti sera dissous cet automne, et le parti reformera un nouveau CA en 2025, année de la prochaine élection municipale.  

En conférence de presse, Patrick Paquet a confirmé qu’il ambitionnait de devenir le prochain maire de Québec en 2025. Celui qui a déjà représenté les citoyens de Neufchâtel et siégé à l’hôtel de ville pour différents partis (RMQ, Équipe Labeaume, Démocratie Québec, Québec 21) aura le défi de reconstruire un parti ébranlé par de nombreuses crises internes au fil des ans et de définir une nouvelle identité. 

Rémunéré par le cabinet

En plus d’assumer le rôle de chef du parti, M. Paquet continuera d’être rémunéré par le cabinet pour des fonctions de « conseiller spécial aux élus », une situation singulière qui est « tout à fait légale », a-t-il insisté, disant s’appuyer sur trois avis juridiques distincts, dont un du contentieux de la Ville, ce que nous n’avions pas pu vérifier au moment d’écrire ces lignes. 

Le nouveau chef, qui portera deux chapeaux, s’est dit très à l’aise avec la situation. Quand il parlera aux médias, désormais, il laissera tomber celui de conseiller payé par le cabinet pour simplement enfiler celui – bénévole – de chef, a-t-il exposé. 

Un « passionné » de politique

« Pour prendre cette responsabilité-là, il faut être un passionné de la politique. Je suis rigoureux, efficace, je connais mon affaire. Moi, j’écoute le conseil de ville comme une game de hockey », a ajouté M. Paquet, qui a encensé la réorganisation entamée par Éric Ralph Mercier à la fin de l’été. 

Jean-François Gosselin et Bianca Dussault ont quitté le parti pour siéger comme indépendants. L’ancien chef de cabinet, Richard Côté, avait quant à lui été congédié par M. Mercier et a été remplacé par Brigitte Martin. 

Stevens Mélançon, qui avait pour sa part claqué la porte du parti dans la foulée de sa déconfiture aux dernières élections, a été séduit lui aussi par l’approche de M. Mercier qui a eu le « courage » de faire un ménage jugé nécessaire. 

« J’ai mis mes culottes. Je n’ai pas demandé d’être chef par intérim mais je suis arrivé dans un parti désorganisé (...) Je peux dire mission accomplie, s’est félicité M. Mercier. Maintenant, je donne les rênes du parti à M. Paquet. Je suis fier du travail que j’ai fait depuis un an. Ça n’a pas été facile. J’ai eu le vent dans la face. Je l’ai fait pour les citoyens de Québec. »      

Le « meilleur est à venir », a renchéri celui qui conservera son rôle de porte-parole de la deuxième opposition lors des séances du conseil municipal. Chose certaine, le parti ne reniera pas son passé et n’a pas l’intention de changer du tout au tout. Il demeurera résolument contre le projet de tramway et « proche du monde », a-t-il avancé.  

Jean-François Gosselin et Bianca Dussault ont réagi en transmettant au Journal une déclaration commune. « On leur souhaite une bonne continuité. On ne veut pas commenter leur jeu de chaise musicale interne. Bianca et moi-même, nous sommes très bien dans notre rôle de conseillers indépendants au service des citoyens. »