Québec 21 ne dispose plus que d'un élu à l'hôtel de ville: les deux conseillers Jean-François Gosselin et Bianca Dussault ont claqué la porte du parti.

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C'était écrit dans le ciel. Avec les différences irréconciliables qui les opposaient, les deux clans au sein du parti se sont officiellement séparés, jeudi, avec le départ de Gosselin et Dussault, qui siégeront désormais comme indépendants. Éric Ralph Mercier sera désormais le seul élu portant les couleurs de la formation politique.

«On ne peut que constater que ce n’est plus travaillable. Nous voulons concentrer nos efforts à travailler pour nos citoyens. Nous vous annonçons que nous allons siéger comme conseillers indépendants», a déclaré jeudi en conférence de presse Bianca Dussault.  

La conseillère a indiqué que c’est pénible pour elle de quitter un parti qu’elle a bâti en 2017 avec M. Gosselin. Elle assure que son collègue et elle ne font pas de l’œil à Québec Forte et Fière, le parti du maire Bruno Marchand. «C’est comme un divorce. On ne cherche pas quelque chose d’autre tout de suite.» 

Les deux conseillers font une croix sur «un gros budget» de 500 000$ pour engager des ressources. Celui-ci demeure en effet au sein de Québec 21 pour le cabinet d’Éric Ralph Mercier. Il reste 50 000$ par année pour chacun.  

Dans une négociation de la dernière chance, récemment, les deux dissidents ont tenté de négocier un transfert de 150 000$ du budget pour pouvoir engager une personne pour les aider. Cela leur a été refusé. 

«C’est illégal», a lancé Patrick Paquet quelques minutes plus tard. «Nous, on a un parti à reconstruire. L’argent va rester au cabinet.» 

Pour Éric Ralph Mercier, le départ des deux élus a été reçu avec «soulagement». «Enfin, on va pouvoir aller de l’avant et reconstruire un parti qui nous ressemble. Je me suis entouré de gens de confiance.» 

Retour de Mélançon?

Le parti va changer de nom, d’image et de logo, ont indiqué les deux hommes.  

Stevens Mélançon, qui avait déjà quitté Québec 21 pour siéger comme indépendant, pourrait revenir au sein de la formation politique. «On va avoir des annonces à vous faire, a glissé M. Paquet. C’est certain que j’ai l’intention d’approcher M. Mélançon pour qu’il revienne au parti. Il n’a plus de raison de ne pas revenir. M. Mélançon est un bâtisseur.» 

Le principal intéressé a confirmé être en réflexion. «Je parle à M. Paquet et, pour le moment, je vais voir les options qui s’offrent à moi. Je réfléchis», a-t-il indiqué au Journal.