Le chef par intérim de Québec 21, Éric Ralph Mercier, s'explique dans une entrevue avec TVA Nouvelles, alors que les querelles se multiplient au sein de son parti. 

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« Les déclarations de mes collègues élus découlent directement du congédiement de Richard Côté. Je trouve ça décevant. Un élu doit parler avec ses convictions et ses valeurs, ce pourquoi il a été élu », indique d'entrée de jeu M. Mercier.

Richard Côté était le directeur du cabinet de Québec 21 avant d'être congédié hier. L’ancien bras droit de Régis Labeaume avait déjà une longue feuille de route en politique municipale avant d’accepter un poste dans l’ombre avec Québec 21 en 2019.

« Peut-être qu'il a été frustré, mais écoutez, c'est ma prérogative. Également, j'ai consulté des gens, j'ai un conseil d'administration, ce n'est pas ma décision seule s'il a été congédié et il y avait une raison. Et vous vous souvenez de la campagne électorale, lorsqu'il a pris la parole à côté de mon ex-chef, jamais je n'aurais accepté ça moi », a rétorqué M. Mercier. 

Climat toxique 

Le chef par intérim a également dénoncé un climat toxique au sein du cabinet.

Jean-François Gosselin et Bianca Dussault ont contre-attaqué, jeudi, pour lui retirer son titre de chef de la deuxième opposition officielle à l’Hôtel de Ville. 

« C'est leur interprétation, si eux étaient prêts à accepter le climat toxique, ça relève d'eux, mais je vais vous avouer. Vous savez, ils relevaient de M. Côté et leurs sorties sont probablement manipulées par M. Côté. C'est ce que je crois, c’est mon avis. Moi je n'ai pas de leçon à recevoir de personne, mais ces deux élus devraient parler avec leur cœur. Ils doivent parler avec leur cœur et leur conviction et non pas, être à la solde d'un ex-employé », a ajouté M. Mercier. 

Temps de parole restreint

M. Mercier demeure toujours le chef du parti, aux yeux de la loi, mais il perdra certains privilèges lors des séances du conseil à l’Hôtel de Ville et aura désormais un temps de parole plus restreint.

« Je respecte les règlements, je suis toujours chef de Québec 21, j'ai encore mon droit de réplique à l'hôtel de Ville à titre de conseiller municipal, je peux me lever quand je veux. C'est facile de lancer des accusations gratuites comme ça, moi je pourrais le faire également envers ces deux collègues », a-t-il dit.

Il a aussi nié ne pas avoir voulu rencontrer M. Gosselin et Mme Dussault. 

« Lorsque je vous parlais du climat toxique. J'ai dû me retirer parce qu’on m'a lancé une enveloppe en me disant que je n'étais plus chef. Le ton a monté, tellement que des employés de l'arrondissement ici se sont plaints. J'ai dû quitter. Ils ont été irrespectueux avec les gens qui m'accompagnaient », explique-t-il.  

M. Mercier a aussi mentionné la possibilité que Jean-François Gosselin devienne candidat indépendant.

« Si M. Gosselin ça ne l'intéresse plus de faire partie de notre équipe dont je suis le chef, je ne ferme pas la porte à ce qu'il devienne indépendant, je ne peux pas l'obliger à rester dans le parti », a-t-il précisé.