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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Menace tarifaire: les entreprises québécoises passent en mode alerte

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Gabriel Côté

2025-01-22T05:00:00Z
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Confrontées à la menace tarifaire de Donald Trump qui pourrait se concrétiser dans une dizaine de jours, de nombreuses PME du Québec se retroussent les manches et passent en mode alerte, a constaté Le Journal.

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Des tarifs douaniers de 25% sur les exportations canadiennes aux États-Unis pourraient s’appliquer à compter du 1er février, a annoncé le président américain lundi.

La date butoir approche, et les plans des gouvernements canadiens et québécois se font toujours attendre.

Mardi, Justin Trudeau a déclaré que «tout est sur la table», et qu’il soutenait le principe de tarifs équivalents «dollar pour dollar».

De son côté, François Legault s’est voulu rassurant en promettant aux Québécois de les «protéger coûte que coûte». À peu près au même moment, sa ministre de l’Économie, Christine Fréchette, rencontrait les acteurs du milieu économique pour «échanger sur les impacts possibles dans leur industrie» et «sur les solutions envisageables».

En attendant, les entreprises s’organisent et revoient leurs façons de faire pour être en mesure d’accuser le coup si la menace de Donald Trump devient une réalité. Le Journal s’est entretenu avec plusieurs d’entre elles aux quatres coins du Québec mardi.

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«Comme plusieurs autres entrepreneurs, au début, on n’y croyait pas trop. Surtout après tant d’années de libre-échange avec les États-Unis», a confié le PDG des boissons énergisantes naturelles Guru, Carl Goyette, qui se prépare à déménager une partie de sa production aux États-Unis pour éviter de payer d’imposants tarifs douaniers.

Philippe Rottenberg, vice-président finances chez Cambli qui conçoit des véhicule blindés, explique que les tarifs lui mettent des bâtons dans les roues alors que l'entreprise souhaitait commencer à exporter son camion pour corps policiers aux États-Unis.

«Tous les scénarios sont sur la table. Tout va dépendre de notre capacité à rebondir et aller chercher d’autres marchés», conclut M. Rottenberg.

Si de nombreuses PME se disent «inquiètes» dans les circonstances, d’autres ne croient toujours pas que les Américains soient prêts à imposer des tarifs de 25% sur l’ensemble des marchandises canadiennes. «Ça n’a aucun sens», a affirmé François Fauteux, associé directeur de la firme de capital-investissement privé Phoenix Partners. «Je ne vois pas la justification de ces tarifs sur tous les biens. Puis Donald Trump aura d’autres chats à fouetter.»

-Avec Olivier Faucher

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