Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Mark Carney donne l’impression qu’il ne veut pas des médias privés, déplore Mario Dumont

Partager

Agence QMI

2025-08-27T02:06:12Z
Partager

Le Canada anglais et Mark Carney n’ont pas la même vision de la culture et la télévision locale, ce qui explique le désintéressement du gouvernement fédéral pour les enjeux mis de l’avant par le chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, estiment les collaborateurs de La Joute des Analystes.

• À lire aussi: Industrie télévisuelle privée en péril: «Gouvernements, CRTC, wake up call!», lance Pierre Karl Péladeau

• À lire aussi: Pierre Karl Péladeau souhaite que l’industrie télévisuelle soit aussi importante que l’aérospatiale pour l'aide aux entreprises

• À lire aussi: «Ce n’est pas normal que les plateformes canadiennes ne se retrouvent pas de facto sur les télés», plaide Charles Lafortune

Selon Mario Dumont, tout part du premier ministre du Canada.

«Pour lui, les médias, il y en a juste un, c'est une société d’État, c'est Radio-Canada. Marc Carney n'a jamais entendu parler qu'il y avait d'autres médias. Peut-être qu'il n'en veut pas d'autres, peut-être qu'il aimerait mieux un monopole de Radio-Canada. À le regarder agir, c'est l'impression qu'il donne», déplore le chroniqueur.

«Le CRTC est 25 ans en retard sur la balle. Les gouvernements, admettons, sont 3 ou 4 ans en retard sur la balle», ajoute-t-il.

Ce dernier rappelle que lorsque TVA a supprimé 547 postes en novembre 2023, la plupart des politiciens semblaient surpris d’une telle décision.

Publicité

Pourtant, cette situation était prévisible, croit Mario Dumont. Celui-ci rejette d’ailleurs l’argumentaire du ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, qui met de l’avant que M. Pléadeau fait tout de même des profits avec Vidéotron, même si TVA est déficitaire.

«Quelqu'un qui a deux dépanneurs, y un qui fait de l'argent et il y un qui en perd. Je t'annonce que celui qui en perd, il va le fermer. C'est ça qui va arriver. Il n'y a personne qui opère une compagnie pour perdre toutes les années de l'argent», soutient l’animateur.

Celui-ci souhaite d’ailleurs que le «gouvernement allume» face au fait que l’ensemble des chaînes de télévision privées canadiennes perdent de l’argent.

«Si on dit qu’on veut un monopole de Radio-Canada, si c'est le but, c'est parfait, on s'en va là direct, ils vont tous fermer. Mais si on veut une diversité, c'est sûr qu'il faut que le gouvernement se réveille au plus vite», affirme Mario Dumont.

«À Ottawa, on ne voit pas vraiment l'industrie de la télé comme une industrie culturelle essentielle à l'identité canadienne. Parce qu'au Canada, les gars, les gens écoutent des séries américaines. Le prime time à CTV et à Global, ce sont les séries américaines. Donc l'idée que ça fait partie de la fibre, de la défense, de l'identité québécoise, c'est un peu académique, c'est théorique pour eux», mentionne pour sa part Emmanuelle Latraverse.

«Ils ne saisissent pas la gravité des conséquences sur la société québécoise et sur la capacité de la société québécoise de préserver sa culture et son identité. Et donc, c'est une des raisons pour lesquelles on est tout le temps en retard», ajoute-t-elle.

Pour voir l’échange complet, visionnez la vidéo ci-haut.

Publicité
Publicité