Marie-Philip Poulin avait la larme à l’œil en voyant des légendes du hockey féminin
Mylène Richard
Il y avait des gagnantes de 13 médailles olympiques au centre de la glace et deux membres du Temple de la renommée du hockey, samedi après-midi, à l’Auditorium de Verdun.
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À cela, on pourrait ajouter les huit remportées par Marie-Philip Poulin et Hilary Knight, les deux capitaines qui ont effectué la mise au jeu protocolaire avant le premier match à domicile de la nouvelle équipe professionnelle de hockey féminin de Montréal.
Et dans quelques années, Poulin et Knight, qui a appris qu’elle porterait le «C» du club de Boston par nul autre que Patrice Bergeron, se joindront aux Danielle Goyette, France St-Louis, Kim St-Pierre, Caroline Ouellette et l’ex-entraîneuse Danièle Sauvageau en tant que légendes de leur sport.
Ces pionnières ont d’ailleurs été chaleureusement applaudies lorsqu’elles ont été présentées aux quelque 3200 partisans. Des «Caro! Caro! Caro!» ont été entendus pour accueillir la plus jeune d’entre elles et dernière intronisée à Toronto, allant rejoindre notamment St-Pierre.
«Elles nous ont pavé la voie. Je les regardais à la télé et elles ont tellement bataillé dur pour seulement jouer au hockey, a rappelé Poulin après la défaite de 3 à 2 en prolongation. Elles méritaient de se faire applaudir aussi fort par les spectateurs. Elles ont tellement fait pour le hockey féminin au pays et spécialement pour le Québec.»
Pour la vedette de l’heure, ces femmes sont «des mentors, des modèles».
«J’ai eu la larme à l’œil quand je les ai vu rentrer sur la glace», a précisé Poulin.
Reconnaissante
Le mot «reconnaissante» a souvent été prononcé quand il était question de ces ambassadrices lors des points de presse, samedi.
«Ces femmes n’ont jamais compté les heures d’entraînement, de jeu ou de batailles et elles n’ont jamais vécu quelque chose comme ça [être payées pour évoluer dans une ligue professionnelle et structurée avec les meilleures joueuses], a reconnu l’attaquante Laura Stacey, auteure d’un but face à Boston. C’était incroyable de les voir recevoir une telle ovation, mais elles méritent plus. Ces pionnières ont tellement fait pour que nous ayons le privilège de vivre de notre sport. C’était un honneur de jouer devant elles.»
«C’était très cool de constater le genre de joueuses que ce pays a eu la chance d’avoir. Ça démontre comment le hockey féminin y est important depuis longtemps. C’est super qu’elles supportent notre ligue. Elles ont travaillé très fort afin que nous soyons là aujourd’hui», a pour sa part mentionné l’entraîneuse-chef de Montréal, Kori Cheverie.
«Dur à réaliser»
Même si Poulin est l’héroïne de bien des petites et grandes filles, la Québécoise de 32 ans a encore de la difficulté à s’imaginer qu’elle aura un jour sa place auprès de celles qui l’ont inspirée, même si elle déjà écrit plusieurs pages d’histoire.
«C’est dur à réaliser. Quand je vois les Caroline Ouellette, France St-Louis, Danielle Goyette, Kim St-Pierre et Danièle Sauvageau, pour moi, ce sont elles les légendes», a humblement dit la numéro 29, ajoutant que c’était «remarquable» de voir autant de garçons dans les gradins.
