Hockey féminin: Les cours de français de la coach de Montréal portent leurs fruits

Mylène Richard
Dès le début de son point de presse, l’entraîneuse-chef de l’équipe professionnelle de hockey féminin de Montréal, Kori Cheverie, a tenu de dire quelques mots... en français, samedi, après la défaite des siennes face à Boston.
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«Bonjour tout le monde. Merci pour votre support. Maintenant, j’apprends le français avec mon professeur, alors merci pour votre patience avec moi, avec mon français», a lancé la Néo-Écossaise sans trop de gêne devant les nombreux journalistes présents à l’Auditorium de Verdun.
L’un d’eux lui a même fait remarquer qu’elle était meilleure que bien des membres du Canadien.
«Parfait!» a laissé tomber sans hésitation celle qui avait promis d’apprendre le français lorsqu’elle avait été embauchée en septembre.
Et ce n’est pas la seule anglophone qui s’est exprimée dans la langue de Molière. L’attaquante Laura Stacey, qui habite à Montréal depuis environ trois ans, s’est risquée à répondre à une question en français.
«C’est magnifique, c’est un moment spécial, surtout pour les joueuses qui viennent du Québec», a-t-elle dit au sujet de l’ambiance qui régnait dans l’aréna pour ce premier match à domicile après trois parties sur la route.
De l’émotion
Cheverie a également apprécié l’atmosphère, parlant de «partisans électrisants», surtout lors de la présentation des joueuses avant la rencontre.
«C’était une cérémonie très émotive. Je n’ai jamais rêvé à quelque chose du genre. Montréal fait toujours les choses correctement. C’était touchant et très émotif pour nos joueuses québécoises. On pouvait sentir toute l’énergie dans l’aréna. Nos Québécoises étaient tellement fières de porter leur chandail. Elles n’oublieront jamais ça.»

«Une ville qu’on aime détester»
La foule montréalaise a fait jaser même dans le clan bostonnais.
«Quand tu viens à Montréal, tu t’attends à d’excellentes foules, a mentionné l’entraîneuse Courtney Kessel, belle-sœur de Phil Kessel, trois fois champion de la coupe Stanley. On l’a déjà vu avec la Ligue canadienne de hockey féminin [LCHF]. C’est une ville qui aime le hockey féminin et c’est incroyable de constater où nous en sommes depuis la LCHF et de voir tous ces partisans dans les estrades.»
«C’est une ville qu’on aime détester, parce que les gens ici aiment tellement leur ville et leurs équipes, alors on veut en donner un peu plus quand on est en visite. Les fans réagissent à chaque jeu, chaque contact, l’atmosphère est formidable», a ajouté l’Ontarienne de 34 ans qui a dirigé la formation féminine canadienne des moins de 18 ans la saison dernière.

Pour sa part, l’Autrichienne Theresa Schafzahl se sentait un peu à la maison, puisqu’elle avait signé au printemps un contrat avec la Force de Montréal, de la défunte Fédération première de hockey.
«J’étais ici durant l’été et je me suis entraînée avec quelques filles qui jouent maintenant avec le club de Montréal. C’était spécial, parce que j’adore la ville. C’était super le fun de jouer dans cette ambiance», a indiqué l’attaquante qui a préparé le but égalisateur de Hannah Brandt, inscrit avec moins de six minutes écoulées en deuxième période.
Boston s’est ensuite sauvé avec une victoire de 3 à 2 en prolongation, après qu’un but de Marie-Philip Poulin a été refusé.