Marie-Michèle Gagnon 8e à la descente féminine

Richard Boutin
Même si elle a obtenu le meilleur résultat de sa carrière aux Jeux olympiques, Marie-Michèle Gagnon se questionne sur l’écart important qui la séparait de la gagnante.
Gagnon a pris le huitième rang de la descente dont le départ a été retardé de 30 minutes en raison des forts vents et interrompu une autre demi-heure en raison d’une chute importante de la skieuse française Camille Cerutti.
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«Une huitième place est un beau résultat, mais je voulais vraiment plus, a mentionné la skieuse de Lac-Etchemin. J’ai skié pour plus. Je savais que ma troisième place provisoire ne tiendrait pas parce qu’il y avait encore de très bonnes filles après moi, mais je ne pensais pas qu’il y aurait un aussi grand écart avec la gagnante.»
Gagnon ne parvenait pas à comprendre l’écart de 1,6 s qui la séparait de la Suissesse Corinne Suter qui a remporté l’or.
«Nous avons fait des descentes très, très similaires et je ne peux pas voir comment j’aurais pu faire mieux, a-t-elle indiqué. Il y avait bien quelques petites différences, mais nous avions la même ligne d’attaque. Quand il y a un tel écart, on peut habituellement facilement identifier les erreurs, mais ce n’est pas le cas.»
«Je suis confuse, d’ajouter Gagnon dont le meilleur résultat aux Jeux était une 8e place en slalom en 2014 à Sotchi. Ça ne changera rien au résultat, mais il faudra analyser les deux manches de plus près pour tenter de trouver des réponses. Je veux savoir.»
Des pistes de réflexion
Gagnon identifie quelques facteurs qui pourraient expliquer cet écart.
«Est-ce que la piste était plus rapide après mon passage ? se questionnait-elle. Chez les hommes, les meilleurs résultats ont été enregistrés par les skieurs qui partaient plus tard parce que la piste était plus rapide, plus la journée avançait. Est-ce que mes skis ou le vent ont été des facteurs ? Contrairement à l’une de mes dernières courses en Coupe du monde, je n’ai pas senti que le vent était un facteur.»
Partant avec le dossard numéro 27, Camille Cerutti a été victime d’une violente chute alors qu’elle a perdu le contrôle à la réception d’un saut. Ses cris de douleur alors qu’elle glissait dans les filets protecteurs ont semé la consternation.
Interruption de 30 minutes
La course a été interrompue pendant 30 minutes, le temps de permettre à l’équipe médicale d’évacuer la Française sur une civière.
«J’ai vu la chute, mais je me suis rapidement tournée de bord, je n’ai pas regardé la reprise et je n’ai pas demandé d’information, a raconté Gagnon. Parce que j’ai subi de graves blessures au cours de ma carrière, ça me crée de l’anxiété quand je vois des incidents de ce genre. J’espère qu’elle va être correcte.»
L’équipe de France a publié le diagnostic sur son fil Twitter.
«Suite à sa chute en descente, Camille Cerutti souffre d’une rupture du ligament croisé antérieur et d’une lésion au ménisque interne du genou droit. Elle sera rapatriée au plus vite en France.»
Pas de combiné alpin
Gagnon ne prendra pas le départ du combiné alpin qui aura lieu cette nuit.
«Je ne me suis pas préparée, a expliqué l’ancienne spécialiste des épreuves techniques. Avec la présence de plusieurs bonnes descendeuses, ça me prendrait un coup de chance pour que je remporte une médaille. Je vais me préparer pour la prochaine Coupe du monde et je retourne directement en Europe. Contraire ment à la plupart des athlètes, je n’aurai pas le plaisir de retourner à la maison», a-t-elle conclu.