Pékin 2022: «Deux p’tites badluck» pour Laurie Blouin


Jessica Lapinski
Laurie Blouin quittera Pékin sans avoir ajouté de médailles à son palmarès olympique, mais sa mère est persuadée qu’elle reviendra au Québec sans amertume, avec comme objectif de rebondir.
- À lire aussi: Deux chutes causent la perte de Laurie Blouin
- À lire aussi: De l’attaque à la défense olympique
« C’est certain qu’on aurait voulu que Laurie soit la meilleure, elle a travaillé très fort. Elle a eu deux “p’tites badluck”, mais je suis certaine qu’elle va rebondir. Sans parler nécessairement des Olympiques, il y a aussi les Coupes du monde et le Championnat du monde », a mentionné Martine Collin, peu après l’ultime descente de sa fille à ces Jeux.
Avec Shania Twain
Une cinquantaine d’amis et de membres de la famille de la planchiste de Stoneham-et-Tewkesbury étaient réunis lundi chez SNO – Microbrasserie Nordique, à Québec, pour applaudir les prouesses de leur préférée.
L’endroit n’avait d’ailleurs pas été choisi au hasard : la microbrasserie offre une bière à saveur de framboises concoctée avec la collaboration de la planchiste.
Comme ce fut le cas il y a une semaine lorsque ses proches s’étaient rassemblés pour l’épreuve de slopestyle, les paroles de Man! I feel like a woman, de Shania Twain, ont retenti dans les haut-parleurs à chaque descente de Blouin.
Une façon d’encourager à distance la Québécoise, grande amatrice de country, qui écoutait le tube dans ses écouteurs quand elle s’est qualifiée pour la finale, dimanche.
S’ils ont chaudement applaudi son deuxième saut, la déception était palpable lorsque Blouin a raté son atterrissage à sa dernière manoeuvre. Mais elle a rapidement fait place à des applaudissements nourris de la part de ses plus ardents supporters, dont plusieurs arboraient un chandail blanc sur lequel on pouvait lire « Team Laurie » (Équipe Laurie).
Le poing levé
Et même si sa Laurie n’est pas grimpée sur le podium à Pékin, Martine Collin a levé le poing quelques instants après son dernier saut. Parce qu’elle est convaincue que malgré cette huitième place, sa fille a eu du plaisir lundi.
« Je suis certaine que Laurie se sent bien. Elle s’amuse. C’est sûr que [les compétitrices] visent le maximum, mais pour elles, être là, c’est déjà incroyable », a pointé Mme Collin.
Dans une belle démonstration d’esprit sportif, les planchistes sont venues entourer la championne du jour, l’Autrichienne Anna Gasser, une fois sa victoire confirmée.
À quelque 10 000 kilomètres du site des compétitions, Mme Collin applaudissait aussi.
« C’est un sport dans lequel toutes les filles se respectent. C’est sûr que c’est un sport individuel, mais elles travaillent toutes fort. Quand une réussit, toutes les autres sont fières d’elle. Que la meilleure gagne, au fond ! » a-t-elle expliqué.
Une belle grosse fête
Laurie Blouin n’aura peut-être pas été la meilleure à Pékin, quatre ans après avoir remporté l’argent en slopestyle, mais sa mère promet de lui faire une belle fête quand elle reviendra au Québec mercredi.
« On va faire quelque chose de beau et de gros pour Laurie, pour souligner le niveau où elle est rendue », a souri sa maman.