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L'article provient de TVA Sports
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De l’attaque à la défense olympique

La défenseure Claire Thompson a amassé trois points face à la Suisse, en demi-finale.
La défenseure Claire Thompson a amassé trois points face à la Suisse, en demi-finale. Photo AFP
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2022-02-15T04:19:30Z
2022-02-15T04:34:20Z
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En moins de sept ans, Claire Thompson est passée d’attaquante dans une ligue féminine de l’est des États-Unis et au collège à défenseure de grands talents. La phénoménale transition l’a amenée jusqu’aux Olympiques, où elle fait des flammèches.

À 24 ans et sa première participation aux Jeux, la Torontoise figure déjà parmi les meilleures marqueuses de l’histoire olympique canadienne. Avec ses trois points dans une autre écrasante victoire en demi-finale, elle en compte 12. Elle rejoint ainsi au 12e rang l’unique Thérèse Brisson, décrite comme l’une des meilleures arrières qu’ait connues l’unifolié.

Dire qu’il n’y a pas si longtemps, Thompson se tiraillait au centre des cercles de mises en jeu...

Ce n’est pas son entraîneur qui est à l’origine de son changement de position, mais plutôt son paternel, Ian.

« Il trouvait que ma façon de jouer ressemblait plutôt à une défenseure et que je serais plus utile à la ligne bleue, a-t-elle raconté après un récent entraînement. À son avis, mes habiletés étaient plus évidentes comme défenseure. »

Thompson a donc réfléchi et s’est établie dans la brigade défensive de son équipe à l’âge de 17 ans. Comme le veut le dicton qu’on adapte à toutes les sauces : « on peut enlever la fille de l’attaque, mais on ne peut enlever l’attaque de la fille ».

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Flair offensif

« J’ai toujours été portée vers la zone offensive. Même quand j’ai fait la transition en défensive. J’ai un flair offensif qu’on ne peut pas m’enlever comme j’étais attaquante, a raconté celle qui cumule deux buts et 10 aides dans ce tournoi olympique.

« La transition ne fut pas tout à fait évidente, surtout en matière de positionnement sur la glace, a-t-elle enchaîné en racontant son histoire. Ç’a été une longue courbe d’apprentissage. Mais après quelques années, j’étais devenue confortable. »

Deux ans après sa transition, elle a intégré le programme national féminin, qui l’avait à l’œil depuis déjà un bon moment. Elle a tôt fait de se faire remarquer et de contribuer à la victoire de son équipe au récent Championnat du monde féminin.

« C’est une joueuse très spéciale. Quand elle est arrivée parmi nous, j’ai noté très rapidement qu’elle était très dynamique, a expliqué l’entraîneur-chef Troy Ryan. C’est une athlète hors pair qui a su se développer au fil du temps. »

Avec la nouvelle mentalité de la formation mettant les filles en confiance même si elles font des erreurs, Thompson peut laisser exprimer son talent sans crainte de représailles.

« Elle est confortable dans notre système, car elle sait saisir ses opportunités offensives, a ajouté Ryan. Il faut la laisser prendre des risques plus élevés. Je sais qu’elle est responsable. »

Dynamique

Si son flair offensif sort du lot parmi ses qualités, son coup de patin aussi. C’est ce qui lui permet de se démarquer ou de se reprendre si elle commet une gaffe. Somme toute, elle les limite.

À ses premiers grands évènements internationaux, elle continue d’apprendre. À vitesse grand V dans une puissante équipe. Le prolongement de cette courbe l’amènera très certainement à un rôle de leader dans le prochain cycle olympique.

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