«Marc-André Coallier était mon idole!» – Luis Oliva

Yan Lauzon
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le choc fut grand pour le tout jeune Luis Oliva quand il a quitté son Guatemala pour venir vivre au Québec. Heureusement, le petit écran québécois lui réservait plusieurs agréables surprises...
Luis, tout jeune, quelle émission a été très marquante pour toi?

Je suis arrivé au Québec en 1985. J’avais 7 ans. J’ai immigré du Guatemala. Un mois après mon arrivée, en classe pour apprendre le français, il y avait tous les jours les berlingots de lait, la télé qui arrivait sur des roulettes et Passe-Partout. Ç’a été mon premier contact avec la télévision en français. Quand je suis arrivé, j’ai eu un choc parce que je pensais que le français, c’était de l’espagnol avec un accent. Quand j’ai ouvert la télé, je n’ai rien compris et je me suis mis à pleurer [...] Grâce à Passe-Partout, j’ai très rapidement appris le français. Et, bien évidemment, mon cœur fondait pour Passe-Carreau.
Et plus tard?
Un peu plus vieux, j’ai été un fan inconditionnel du Club des 100 watts. Ç’a été mon monde pendant quelques années. Quand j’étais en 5e ou 6e année, l’équipe est venue à mon école. On a demandé des volontaires et, bien évidemment, j’ai été le premier à lever ma main. Je suis allé faire un petit sketch à Télé-Québec. Je nommais les 10 affaires plus buzzantes que la drogue. Je capotais ma vie.
Avais-tu un plaisir coupable à la télé?

J’écoutais beaucoup de dessins animés en anglais, mais un qui était un peu plus secret, parce que c’était considéré pour les filles, c’était Jem. Je voulais faire de la musique et elle se transformait en mégastar et après, elle avait une vie normale. Il y avait aussi les Misfits, le groupe des méchantes. Je tripais, mais je ne le disais à personne.
Et quelle était ta grande passion?

Le Muppet Show. Encore aujourd’hui, quand j’attrape des extraits sur Instagram, je les regarde et j’ai autant de plaisir. C’était un show parfait pour tout le monde, avec de l’humour pour adulte. Et Sesame Street m’a beaucoup appris l’anglais. Dans la version américaine, c’était en espagnol et en anglais. C’était parfait. Au Guatemala, j’écoutais religieusement la version latino-américaine.
Y a-t-il un personnage ou un artiste dont tu voulais t’inspirer?

Marc-André Coallier était mon idole! Il était positif, plein d’énergie, drôle, bon dans ce qu’il faisait et il était à la télé. Et après l’avoir rencontré, il était 1000 fois plus mon idole. En plus, il était humain, cool et avait sincèrement l’air d’aimer ça. J’avais la même admiration pour lui que mes moniteurs de camps de vacances. Comme Marc-André, je voulais triper, jouer et être dans l’univers télé.
En terminant, humblement, crois-tu qu’il y a un certain personnage que tu aurais pu jouer pour les enfants?

Jamais je ne serais arrivé à son niveau et je n’aurais pas pu faire mieux, mais je rêverais de faire quelque chose comme le Prof Bof de Marc Labrèche. Ce personnage était pour moi le summum de la comédie. Je me souviens encore d’entendre tout le temps l’équipe de l’émission rire. Dans toutes les émissions et les personnages que fait Marc Labrèche, j’ai encore le plaisir de retrouver le Prof Bof, d’une façon ou d’une autre. (rires)
Dans la nouveauté pour les enfants Les Millimus, Luis Oliva sera Charpentus, le responsable de tous les Constructus, le contremaître gaffeur, lunatique et pas toujours très bon, mais efficace, qui a une relation particulière avec ses outils. La quotidienne sera proposée par Télé-Québec (dès le 30 août) et Radio-Canada (à compter du 1er septembre). Il fera aussi partie de la distribution des séries Dérive (1re saison sur Crave) et FEM (2e saison sur Unis TV).