Maladie d’Alzheimer: les chercheurs découvrent un nouveau symptôme lié au sommeil

Une récente étude révèle un lien étonnant entre un trouble du sommeil paradoxal et un risque accru de développer la maladie d'Alzheimer.

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Et si certains symptômes de la maladie d’Alzheimer n’étaient pas liés à la perte de mémoire? De plus en plus d’études s’intéressent aux facteurs qui nuisent à la santé du cerveau sur le long terme, et selon une étude récente, le sommeil en fait partie. Publiée dans la revue Alzheimer's & Dementia, cette étude démontre que la qualité et la quantité de notre sommeil peut augmenter le risque de développer cette maladie neurodégénérative.

Le sommeil: un indicateur précoce de la maladie d'Alzheimer?

Les liens entre troubles du sommeil et Alzheimer sont déjà connus depuis plusieurs années: les personnes qui souffrent de démence présentent souvent des troubles du sommeil. Mais en plus d’être un symptôme de la maladie, un sommeil perturbé pourrait également indiquer qu’une personne est plus à risque de développer la maladie d’Alzheimer, des années avant les premiers signes de déclin cognitif.

L’étude menée par Jiangli Jin et Jiong Chen, se penche spécifiquement sur les liens entre le sommeil paradoxal et Alzheimer. Les chercheurs ont analysé les données de sommeil de 123 personnes en les comparant à plusieurs biomarqueurs liés à la maladie. Parmi les participants, certains étaient déjà atteints d'Alzheimer, d’autres de troubles cognitifs légers tandis qu’une partie présentaient des fonctions cognitives normales.

Résultats, les personnes qui mettent plus de temps à atteindre le sommeil paradoxal sont plus susceptibles de présenter des biomarqueurs communs à la maladie d’Alzheimer.

Le retard du sommeil paradoxal perturbe la capacité du cerveau à consolider les souvenirs en interférant avec le processus qui contribue à l’apprentissage et à la mémoire

Selon Yue Leng, professeur titulaire d’un doctorat au département de psychiatrie et des sciences du comportement de l’UCSF, une arrivée tardive dans cette phase de sommeil liée au rêve peut perturber la capacité du cerveau à entretenir la mémoire.

Quels liens entre le sommeil et Alzheimer?

Qu’ils soient associés aux causes ou aux conséquences de la maladie, les troubles du sommeil sont liés à l’apparition de la démence selon plusieurs recherches scientifiques. Une autre étude publiée en 2024 dans la revue Neurology a montré que 35% des personnes atteintes de troubles de sommeil ont développé un syndrome de déclin cognitif moteur, associé aux prémices de la démence.

Mieux dormir pour protéger son cerveau

Stress, anxiété, mauvaise hygiène de vie ou exposition aux écrans... De nombreux facteurs peuvent perturber notre sommeil. Prendre de bonnes habitudes pour favoriser la détente avant l’endormissement peut être un allié de taille pour (re)trouver un rythme de sommeil régulier. Si on parle beaucoup de routine pour aider les enfants à s’endormir, les adultes sont eux aussi sensibles à la constance. Essayez d’apprendre à reconnaître votre chronotype de sommeil pour trouver la routine de sommeil qui vous conviendra le mieux.

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