LPHF: une joueuse de la Victoire frappée par la malchance
Mylène Richard
À deux jours du premier match de la saison régulière de la Victoire de Montréal, Catherine Dubois s’est entraînée sans restriction avec ses coéquipières. C’est tout ce qui comptait pour celle ayant raté la majorité du camp.
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«Je suis vraiment chanceuse d’être sur la glace. Ça aurait pu prendre vraiment plus de temps», a laissé tomber l’attaquante, jeudi, à l’Auditorium de Verdun.
Devant les journalistes, Dubois s’est montrée très émotive.
«La maladie, les conditions [médicales], ça ne fait pas de discrimination, ça peut arriver à n’importe qui, à n’importe quel moment. C’est juste un autre challenge que je vais devoir surmonter. Mais je suis bien encadrée», a-t-elle répété.
La native de Québec est demeurée évasive sur le diagnostic reçu. Cependant, elle n’a pas nié que cette épreuve a été éprouvante.
«Des fois, j’ai l’impression que la vie s’acharne. Je suis humaine, oui, on est des athlètes, mais ce n’est pas facile», a raconté Dubois, avant d’ajouter qu’elle était chanceuse de pouvoir compter sur sa famille, ses amis et toute l’équipe de la Victoire.
«Je ne sais pas comment les gens [seuls] font pour s’en sortir plus fort. Ça m’a vraiment beaucoup atteinte», a admis la joueuse de 29 ans.
Des larmes
La campagne inaugurale de la LPHF n’a pas été de tout repos pour Dubois. D’abord réserviste, tout en travaillant comme maçonne pour l’entreprise familiale à Québec, elle a signé deux contrats de 10 jours avant de finalement décrocher un poste régulier.
«Émotionnellement, mentalement, j’ai encore des montagnes russes cette année et c’est à moi de sortir de ça plus forte. Si ça m’arrive, c’est qu’il y a quelqu’un qui pense que je suis capable de passer à travers», a mentionné, les larmes aux yeux, celle devant toujours prouver sa valeur en vertu d’un pacte non garanti.
Puis, elle a pleuré en affirmant être «prête à tourner la page et à vouloir pratiquer le sport [qu’elle] aime».
«Cath va toujours se sortir de tout et elle en sortira plus forte. Elle va le faire positivement et avec le sourire. Je ne suis même pas inquiète», a souligné Alexandra Labelle, sa coéquipière pendant cinq ans avec les Carabins de l’Université de Montréal.
Pari gagné
Labelle a accepté l’invitation de Montréal plutôt que celle de New York, avec qui elle avait joué en 2023-2024, et elle a gagné son pari. La Québécoise de 28 ans a saisi sa chance et obtenu un des six derniers contrats disponibles.
«Tout le travail que j’ai mis cet été a rapporté. J’ai connu deux bons matchs et un bon camp, alors je ne pouvais pas demander mieux. Mais mon travail n’est pas fini, mon objectif est de gagner la coupe avec cette équipe», a-t-elle indiqué.
Reconnue pour son jeu défensif, elle a démontré qu’elle pouvait contribuer offensivement, en plus d’apporter une touche de robustesse.
«Je suis tellement fière d’elle. Je n’ai jamais douté qu’elle pourrait se faire une place. C’est une joueuse et une personne incroyable. Elle le mérite», a commenté Dubois, dont la présence face à la Charge d’Ottawa, samedi, à la Place Bell de Laval, est incertaine.
C’est aussi le cas de la défenseure Cayla Barnes, qui n’a pas complété son premier entraînement (sans contact) jeudi.
Voici la formation 2024-2025 de la Victoire de Montréal
Attaquantes
Lina Ljungblom
Marie-Philip Poulin
Laura Stacey
Jennifer Gardiner
Kristin O’Neill
Abigail Boreen
Mikyla Grant-Mentis
Alexandra Labelle
Maureen Murphy
Dara Greig
Clair DeGeorge
Claire Dalton
Catherine Dubois*
Défenseures
Erin Ambrose
Kati Tabin
Mariah Keopple
Amanda Boulier
Anna Wilgren
Anna Kjellbin
Cayla Barnes*
Gardiennes
Ann-Renée Desbiens
Elaine Chuli
Sandra Abstreiter
Blessées à long terme
Kennedy Marchment (A)
Dominika Laskova (D)
Réservistes
Gabrielle David (A)
Catherine Daoust (D)
Kelly-Ann Nadeau (D)
*Récent retour à l’entraînement