LPHF: la carte cachée d’une Québécoise de la Victoire

Mylène Richard
En audition avec la Victoire de Montréal, Alexandra Labelle a la chance de montrer une facette de son jeu qui était enfuie loin au fond d’elle depuis quelques années.
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Lors du premier match préparatoire de l’équipe, une défaite de 3 à 1 face au Fleet de Boston mercredi, Labelle a joué au centre du deuxième trio, entre Abigail Boreen et Maureen Murphy.
«J’étais un peu surprise de me retrouver là, mais j’ai un côté offensif qui était un peu plus caché la saison dernière, je n’avais pas eu beaucoup d’opportunités de le montrer. Cet été, j’ai beaucoup travaillé là-dessus. Je dois être plus confiante et un peu égoïste. Je suis une joueuse très généreuse qui va bien distribuer la rondelle, et je peux être responsable défensivement, mais je sais que j’ai la tête de hockey pour être offensive», a expliqué la native de Saint-Louis-de-Gonzague.
Kori Cheverie n’a pas regretté sa décision. Labelle s’est démarquée en décochant quatre tirs, un sommet chez la Victoire, à égalité avec Murphy et Erin Ambrose, en plus de bien alimenter Boreen, qui a obtenu les meilleures chances d’enfiler l’aiguille.
«On a vu quelques étincelles de Murph. Et si on obtient un bon échec avant de la part de Labelle et des revirements, Boreen et Murph vont bien se positionner pour marquer», a espéré l’entraîneuse-cheffe.

Petit rappel
Cependant, la coach a dû rappeler à Labelle que même si elle avait le feu vert pour se lancer en attaque, son rôle de centre dans son territoire est primordial.
«On veut qu’elle se concentre sur son jeu défensif, tout en gardant un côté offensif. Elle a bien répondu et elle sait qu’elle doit nettoyer le devant du filet», a commenté Cheverie.
L’ancienne des Carabins de l’Université de Montréal est réceptive aux commentaires, et son attitude va certainement lui faire gagner des points. À titre d’invitée au camp, Labelle doit faire ses preuves, même si elle a joué dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) lors de la dernière campagne avec New York. Elle avait amassé un but et deux aides en 24 rencontres, tout en maintenant un différentiel de -2 avec la formation, qui a fini au fond du classement.

Le pari de Montréal
L’attaquante de 28 ans aurait pu participer au camp des Sirens, mais elle souhaitait recevoir un appel de la directrice générale de Montréal, Danièle Sauvageau, afin de revenir dans la ville où elle a évolué depuis ses années collégiales.
«Je n’ai pas réfléchi longtemps!», a lancé celle qui connaît plusieurs filles de la Victoire, pour avoir déjà été leur coéquipière ou leur partenaire d’entraînement au Centre 21.02, à l’Auditorium de Verdun.
«Cet été, j’ai été une éponge, je voulais tout apprendre. J’avais comme objectif d’arriver au camp sans regret. Je suis en forme et j’ai la tête libre», a assuré Labelle, auteure d'un but vendredi dans un gain de 6 à 3 contre la Charge d'Ottawa.
La numéro 13 a jusqu’à mercredi pour convaincre la Victoire, alors que les clubs de la LPHF remettront leur liste de 23 joueuses et trois réservistes.