LPHF: 8 choses à retenir des deux matchs hors-concours de la Victoire

Mylène Richard
L’échantillon n’aura pas été très long. Après une défaite de 3 à 1 encaissée face au Fleet de Boston mercredi et un gain de 6 à 3 contre la Charge d’Ottawa vendredi, lors d’un mini-camp à Montréal, Kori Cheverie, Danièle Sauvageau et compagnie n’auront que deux entraînements lundi et mardi afin de finaliser leur formation. Les six organisations de la LPHF devront remettre leur liste de 23 joueuses et trois réservistes mercredi.
«Deux matchs, ce n’est pas assez, mais on fait avec ce qu’on a», a convenu Cheverie. «Les entraînements pèsent lourd dans la balance, parce qu’on en profite pour évaluer plus sérieusement les joueuses qui luttent pour une place», a pointé l’entraîneuse-chef d’Ottawa, Carla MacLeod, qui était de retour derrière le banc après avoir visité un hôpital montréalais jeudi, atteinte au front par une rondelle.
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Voici quelques observations du Journal au sujet de deux parties préparatoires de la Victoire.

Marie-Philip Poulin est prête
La capitaine était en uniforme pour les deux rencontres, montrant l’exemple en jouant avec intensité. Si elle a été blanchie de la feuille de pointage face à Boston, Poulin a mis la table vendredi pour le deuxième but du mini-camp de Maureen Murphy en avantage numérique, en plus de déculotter la jeune Gwyneth Philips lors d’une séance de tirs de barrage improvisée. Chaque fois, la numéro 29 a évolué aux côtés de la nouvelle venue Lina Ljungblom. «Son lancer est fantastique, je ne voudrais pas me retrouver devant!» a commenté Poulin. Ljungblom aura besoin de cette arme afin de bien compléter Poulin et Laura Stacey. «Pou [Poulin] est une passeuse sous-estimée et ce sera une bonne combinaison quand elles connecteront», a promis Cheverie.
Expertes en tirs de barrage 🤭
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Un plus grand rôle pour Mikyla Grant-Mentis
Toujours plus motivée quand elle affronte Ottawa, qui l’avait libérée la saison dernière, Grant-Mentis a marqué deux buts, dont un avec son casque, en plus de trouver le fond du filet en fusillade vendredi. «J’ai l’impression que c’est ici ma place. Depuis mon arrivée à la fin de la dernière campagne, je sens que je deviens la joueuse que je peux être», a-t-elle mentionné. Cheverie ne la contredira pas, puisqu’elle «a les habiletés pour changer le cours d’un match, en plus d’être ouverte à bien jouer défensivement».
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Le chien d’Alexandra Labelle
La joueuse de centre de 28 ans a formé un duo explosif avec Murphy au cours des deux duels. Mercredi avec Abigail Boreen, et vendredi en compagnie de Jennifer Gardiner, elles ont décoché 19 tirs. Labelle a même enfilé l’aiguille contre Ottawa, permettant à la Victoire d’inscrire trois buts sans réplique dans les 10 dernières minutes. «Elle a du cœur, elle est ici pour les bonnes raisons. [...] Elle a du chien», a décrit Poulin, qui s’est entraînée avec elle au cours de l’été. Invitée au camp de Montréal après une saison à New York, Labelle devrait décrocher un contrat.
Labelle shot de Lab 🤯
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Des nouvelles qui s’imposent
Boreen, qui a soulevé la première coupe Walter avec le Minnesota, a apporté une touche d’offensive qui a tant manqué à Montréal la saison passée. Toutefois, elle ne pourra pas se permettre de rater souvent des filets ouverts. Ljungblom et Gardiner, qui débarquent de la Suède et de la NCAA, s’adaptent bien. À la défense, Anna Kjellbin, la capitaine suédoise, a été utilisée à toutes les sauces, tandis qu’Anna Wilgren, issue de la NCAA, n’a pas commis d’erreurs majeures.

Des Québécoises sur la ligne
Pendant que l’attaquante Gabrielle David a connu un meilleur match vendredi, avec notamment un beau but dans la lucarne, la défenseure Kelly-Ann Nadeau a vécu encore des montagnes russes. Ses qualités offensives sont indéniables, mais ça va parfois vite pour elle. Quant à Catherine Daoust, elle a été fidèle à elle-même, étant fiable sans plus. Les trois Québécoises lutteront pour les quatre contrats que Sauvageau doit encore remettre.
Gabrielle David avec le beau top corner 🤭
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Les blessures
Après avoir vu ses joueuses rater un cumulatif de 65 matchs lors de la campagne inaugurale, les dirigeants de la Victoire se croisent les doigts pour que l’infirmerie ne soit pas aussi occupée. Bonne nouvelle: l’arrière Amanda Boulier est remise d’une blessure et elle a disputé un premier match vendredi. Même si elle a paru quelque peu rouillée, sa présence est très appréciée dans le vestiaire, selon Cheverie. Sinon, les défenseures Cayla Barnes et Dominika Laskova ainsi que les attaquantes Kennedy Marchment et Catherine Dubois n’ont pas participé au mini-camp. Les chances de les voir en uniforme lors du premier match du calendrier régulier, samedi prochain, dicteront l’avenir de certaines patineuses.

Devant le filet
Pas de surprise de ce côté. Ann-Renée Desbiens sera secondée par Elaine Chuli, les deux ayant obtenu les départs cette semaine. Sandra Abstreiter, qui avait joué trois matchs avec Ottawa lors de la plus récente saison, et Marlène Boissonnault, qui a passé la campagne 2023-2024 à Montréal, ont obtenu les autres minutes de jeu. L’une d’elles obtiendra donc le rôle de troisième violon. La Québécoise Tricia Deguire n’a donc pas vu d’action au mini-camp.