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L'article provient de TVA Nouvelles

Lock-out au port de Montréal: «Les débardeurs n’ont pas de mauvaises conditions de travail»

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TVA Nouvelles

2024-11-11T20:51:59Z
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Le gouvernement fédéral finira par intervenir dans l’impasse entre les débardeurs et ses employeurs, qui fait présentement l’objet d’un lock-out au port de Montréal, selon l’ancienne députée caquiste Joëlle Boutin.

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Lors du segment «Ça fait débat» du TVA Nouvelles de midi, Mme Boutin a indiqué que les débardeurs, qui ont rejeté à 99,7% l’offre finale de la partie patronale, bénéficient déjà de bonnes conditions de travail, même si elle convient que leurs demandes en termes de flexibilité sont légitimes.

«Les débardeurs, ce ne sont pas des gens qui ont de mauvaises conditions de travail, a-t-elle expliqué. Le salaire moyen d’un débardeur, c’est au-dessus de 150 000$. Ils ont un fonds de pension payé à 100% par l’employeur avec des salaires garantis, il y a presque personne au Québec qui a ça.»

«Je sais qu’ils veulent avoir plus de flexibilité au niveau des horaires, ça, ça pourrait se discuter, mais ça ne peut pas durer, a-t-elle ajouté. L’impact est trop grand. Et la dernière fois ça s’était terminé en loi spéciale, donc je m’attends à ce que ça soit ça.»

Le lock-out est en cours depuis moins de 24 heures seulement, mais Mme Boutin estime que le fédéral pourrait déjà s'en mêler.

«Je ne pense pas que ce soit trop tôt étant donné le moment de l’année, avant le temps des Fêtes, l’impact économique et aussi au niveau de la sécurité alimentaire et du transport des médicaments dans les hôpitaux», a-t-elle affirmé.

De son côté, l’analyste politique Marc-André Leclerc est inquiet de l’image que ce conflit donne du Canada à l’international en ce qui a trait à ses chaînes d’approvisionnement.

«Avec tout le fait que le fédéral est de moins en moins enclin à passer des lois spéciales pour forcer le retour au travail avec les différentes décisions des tribunaux dans le passé, on est un peu tout le temps en mouvance et en questionnement, ce qui n’est vraiment pas bon», a-t-il dit.

«En économie, ça prend de la certitude sur cette chaîne d’approvisionnement là, et là clairement, c’est arrêté, a renchéri M. Leclerc. Ça touche vraiment des gens sur le terrain, et à la fin, tous les consommateurs québécois et canadiens vont être touchés.»

Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus

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