L’élection sera l’heure de vérité pour le gouvernement Legault, croit Duhaime
Gabriel Côté | Agence QMI
La campagne électorale permettra aux Québécois de juger le bilan «peu reluisant» du gouvernement Legault, estime Éric Duhaime.
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C’est ce qu’il a affirmé dimanche devant son local électoral dans la circonscription de Chauveau, quelques heures après le déclenchement officiel des élections.
Contrairement aux autres formations politiques, le Parti conservateur du Québec n’a pas fait d’événement pour souligner officiellement le début de la campagne, car ils avaient lancé la leur la semaine dernière.
Dimanche, quelques dizaines de militants se trouvaient dans le petit stationnement près du quartier général d’Éric Duhaime, à l’occasion d’un barbecue. Dans la rue, plusieurs voitures ralentissaient pour klaxonner ou encore crier des messages d’encouragement à l’endroit de l’ancien animateur de radio.
Dès le début de son discours, le chef conservateur a fait valoir que François Legault devra «sortir de sa tour d’ivoire» et défendre la feuille de route de son gouvernement.
«Une campagne électorale, c’est d’abord et avant tout l’occasion, pour la population, de porter un jugement sur le bilan du gouvernement sortant», a clamé Éric Duhaime.
Or, ce bilan est loin d’être satisfaisant aux yeux du chef conservateur, qui accuse le gouvernement d’avoir failli en santé, en économie, et en éducation, citant les chirurgies reportées, la pénurie de personnel dans les écoles et l’inflation galopante en exemple.
Différence
Le chef conservateur veut se distinguer des autres partis. Dans son discours, il a plaidé que «les quatre autres partis ne sont pas au même endroit que nous». Il y a quelques jours, il parlait même d’une «coalition-solidaire-libérale-péquiste» pour accentuer le contraste entre les autres formations politiques et la sienne.
Pour appuyer son propos, Éric Duhaime a souligné que son parti est le seul à parler «d’exploitation responsable des hydrocarbures» et à faire valoir que la réduction des gaz à effet de serre est un «enjeu planétaire» et non un «enjeu local».
Cela ne l’empêche pas de soutenir en même temps que ses idées «font du chemin», et de se féliciter qu’elles soient reprises par les autres partis. «On a proposé des baisses d’impôt substantielles. Vingt-quatre ou quarante-huit heures plus tard, le ministre des Finances, Éric Girard, et le premier ministre du Québec, François Legault, sont sortis de leur mutisme pour dire que finalement [...], ils allaient baisser les impôts», a-t-il dit.
Une élection «historique»
Après le 3 octobre, Éric Duhaime prévoit que «toute la scène politique» est appelée à se modifier. «C’est une élection qui est historique pour le Québec. On est peut-être en train de sortir définitivement du spectre fédéralisme - souverainisme».
Potentiel de croissance
Le PCQ est le parti avec «le plus gros potentiel de croissance», a affirmé Éric Duhaime. Il considère que son parti est «peu connu» et que plus de gens adhéreront à ses idées lorsqu’elles seront mises de l’avant pendant la campagne électorale.
Duhaime nie se servir des mesures sanitaires pour attirer des votes
«C’est intéressant, je viens de faire un discours dans lequel je n’ai pas mentionné une fois les mesures sanitaires. M. Legault fait de la publicité pour vanter son bilan à propos des mesures sanitaires. Je pense que s’il y a quelqu’un qui essaie d’utiliser les mesures sanitaires, c’est M. Legault», a lancé Éric Duhaime, en appelant le premier ministre à «être clair avec les Québécois» à propos de l’éventuel retour des mesures sanitaires après l’élection. Quelques minutes plus tôt, le chef conservateur a convenu qu’à l’heure actuelle, «il n’y a pas de mesures sanitaires».