Le Parti québécois promet d’être l’équipe Cendrillon et de créer la surprise
Annabelle Blais | Journal de Montréal
Le PQ espère jouer le rôle «d’équipe Cendrillon» de cette campagne en déjouant les sondages qui le place bon dernier dans les intentions de vote. Pour y parvenir, le parti veut jouer la carte de l’indépendance contre un François Legault « arrogant » et «aplaventriste» face à Ottawa.
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Pour le chef Paul St-Pierre Plamondon, l’avenir de nation québécoise est enjeu et cette élection est, en ce sens, « déterminante ». Le parti veut ainsi se présenter comme le parti qui défend les intérêts de la nation québécoise et la langue française et entend attaquer la CAQ sur ce flanc.
«La CAQ nous invite à la résignation et je dirais même au déni», a déclaré M. St-Pierre Plamondon devant une foule d’une trentaine de partisans, candidats et quelques curieux rassemblés au parc Bellerive.
Selon lui, les Québécois sont mal servis par «les demi-mesures et le fédéralisme aplaventriste de François Legault.»
Le parti québécois entame cette campagne électorale avec une énorme pente à remonter lui qui est bon dernier dans les sondages avec seulement 9% des intentions de vote. Son plus proche rival est le parti conservateur à 14%.
Même l’élection du chef du parti Paul St-Pierre Plamondon est loin d’être acquise. Il se présente dans Camille-Laurin (Bourget) à Montréal actuellement détenue par la CAQ. Le comté a toutefois longtemps été un territoire péquiste jusqu’en 2018. Il entame toutefois la campagne au troisième rang dans les intentions de vote, selon Québec 125.
«C’est pas la première de ma carrière politique que je me retrouve dans une situation d’underdog. En fait toute ma carrière politique ça a été ça. Et souvent j’ai démontré que j’ai l’énergie et les idées pour me démarquer», a-t-il dit.
«On est des gens authentique, véritable, fiable et c’est ce qui fera de nous l’équipe Cendrillon du tournoi : l’équipe qui se rend pas mal plus loin que ce tout le monde avait prédit», a-t-il toutefois annoncé. Il a cependant refusé de révéler combien de circonscriptions l’équipe vise de façon réaliste.
Questionné à savoir qui représente le prince charmant dans son scénario de Cendrillon, M. St-Pierre Plamondon a répondu « Le prince charmant c’est l’indépendance, le français, l’environnement, la dignité des aînés. On a plusieurs princes charmants qui sont ignorés par la CAQ depuis 4 ans. »
Le chef a réservé toutes ses attaques au gouvernement caquistes. « La CAQ est un parti arrogant qui fait dans l’autopromotion et la vantardise constamment [...] La CAQ recrute des candidats à coup de limousine et ses candidats sont déjà en train de négocier les sièges chauffants dans leur véhicule », a-t-il dit.
Questionné sur ses propositions concernant l’inflation, le chef a indiqué que des annonces viendront dans les prochains jours et s’est montré bref dimanche matin. Au sujet des récents épisodes de violence à Montréal il a déclaré : «Ce qu’on ne veut absolument pas voir c’est un gouvernement du Québec qui n’a pas d’intérêt pour Montréal.»