Les quarts-arrières recrues à l’honneur: nos prédictions pour la semaine 8 dans la NFL


Stéphane Cadorette
Le duel entre les Texans et les Panthers qui opposera les deux premiers choix au repêchage Bryce Young et C.J. Stroud rappelle que les valves sont ouvertes comme jamais auparavant dans l’histoire de la NFL pour les quarts-arrières recrues.
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En avril dernier, Young devenait l’élu des Panthers au premier rang, tandis que les Texans les imitaient au deuxième échelon avec Stroud. Le duel de dimanche sera donc le cinquième seulement dans l’histoire à opposer des quarts-arrières sélectionnés avec les deux premiers choix du même encan.
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Il y a toutefois bien plus d’ouverture pour les pivots recrues actuellement que ces deux jeunes qui ont attiré les projecteurs au repêchage.
Si les Titans donnent comme prévu un premier départ à leur choix de deuxième tour Will Levis, ce dernier deviendra le septième quart-arrière recrue cette saison à amorcer un match, après Young, Stroud, Anthony Richardson (Colts), Aidan O’Connell (Raiders), Dorian Thompson-Robinson (Browns) et Tyson Bagent (Bears).
C’est tout de même incroyable, quand on y pense, que sept recrues aient été plongées aussi tôt dans la marmite! Certains diront que dans les cas de Levis, O’Connell, Thompson-Robinson et Bagent, il aura fallu des blessures subies par des partants et que le chiffre 7 est donc artificiellement gonflé.
Peut-être, mais ce qu’il faut retenir est que tous ces quarts-arrières sont parvenus à s’élever rapidement au rang de partant ou de premier substitut. Voilà qui en dit long sur le fait que les équipes sont de plus en plus promptes à faire confiance à des nombrils verts.

Une explosion au fil du temps
Il ne faut surtout pas croire que cette situation a toujours été la même. Cette saison, trois des sept quarts-arrières recrues mentionnés ont fait leurs débuts à titre de partants dès la première semaine d’activités.
Durant toute la décennie 1980, seulement cinq quarts recrues ont obtenu la même opportunité. Le scénario a été exactement le même pour les années 1990.
Durant la décennie 2000, ce nombre a tranquillement monté à neuf. Puis, de 2010 à 2020, la tendance actuelle a commencé à véritablement s’installer, avec 18 quarts-arrières de première année qui ont commencé la saison comme partants.
Depuis 2008, 23 des 44 quarts-arrières choisis au premier tour ont amorcé la saison pour leur équipe. Pour mettre en contexte, lors des huit saisons précédentes, des 21 pivots sélectionnés au premier tour, seulement deux avaient amorcé la saison.
Les équipes pressées
Pourquoi la philosophie concernant les quarts recrues a-t-elle changé à ce point, direz-vous? On peut croire que les succès précoces de Matt Ryan avec les Falcons et de Joe Flacco avec les Ravens, en 2008, ont changé les mentalités.
Depuis, les chiffres démontrent que c’est monnaie courante de lancer au plus vite un jeune quart dans la mêlée. Les entraîneurs dans la NFL sont de plus en plus nombreux à intégrer des concepts offensifs issus de la NCAA pour rendre leurs jeunes poulains à l’aise.
Par-dessus tout, l’élément qui pousse les équipes à évaluer rapidement leurs quarts-arrières a été l’instauration d’un plafond salarial pour les recrues, en 2011. Puisque ceux-ci arrivent depuis cette date dans la ligue avec des contrats qui n’ont rien d’astronomique, il est tentant de les faire jouer rapidement. Quand un jeune quart connaît du succès, il est plus facile d’investir massivement ailleurs dans l’alignement sans s’aliéner financièrement.
Est-ce que cette approche garantit plus de succès? C’est une tout autre histoire! Pour rester dans les cas assez récents, déjà quatre des 12 quarts-arrières repêchés au premier tour de 2018 à 2020 ne sont plus avec leur équipe originale. Deux autres (Daniel Jones et Kyler Murray) ne peuvent pas être qualifiés de grandes réussites jusqu’ici.
Même si ça demeure un coup de dés, les quarts-arrières recrues continueront d’entrer à grandes portes sur le terrain. C’est la nature de la bête dans la NFL.
SEMAINE 8
JEUDI
MON CHOIX
- Tampa Bay à Buffalo BILLS
DIMANCHE
MES CHOIX
- Houston en Caroline (13h) PANTHERS
- LA Rams à Dallas (13h) COWBOYS
- Minnesota à Green Bay (13h) VIKINGS
- La Nouvelle-Orléans à Indianapolis (13h) SAINTS
- Nouvelle-Angleterre à Miami (13h) DOLPHINS
- NY Jets à NY Giants (13h) JETS
- Jacksonville à Pittsburgh (13h) STEELERS
- Atlanta au Tennessee (13h) FALCONS
- Philadelphie à Washington (13h) EAGLES
- Cleveland à Seattle (16h05) SEAHAWKS
- Baltimore en Arizona (16h25) RAVENS
- Kansas City à Denver (16h25) CHIEFS
- Cincinnati à San Francisco (16h25) BENGALS
- Chicago à LA Chargers (20h20) CHARGERS
LUNDI
MON CHOIX
- Las Vegas à Detroit (20h15) LIONS
RÉSULTATS DE LA SEMAINE DERNIÈRE: 4 en 13 (30,8%)
TOTAL CETTE SAISON: 66 en 106 (62,3%)
LES CHOIX DU JOURNAL
Texans de Houston (3-3) c. Panthers de la Caroline (0-6)
IL EN FAUT BIEN UNE...

Un jour ou l’autre, les Panthers vont en gagner une. Ce ne sera peut-être pas en 2023, diront les mauvaises langues, mais ce duel face aux Texans est accessible. Le match a lieu à la maison et le coordonnateur offensif Thomas Brown décidera des jeux à la place de Frank Reich. Il ne faudrait pas s’étonner de voir Bryce Young et son attaque être fouettés par ce changement. Les Texans forment une meilleure équipe, mais ils ont perdu contre deux défenses du top 10 contre la passe (Ravens et Falcons). Les Panthers sont neuvièmes.
- Panthers par 2
Rams de Los Angeles (3-4) c. Cowboys de Dallas (4-2)
QUELS COWBOYS SERONT LÀ?

Allez savoir quels Cowboys vont se présenter! D’une semaine à l’autre, leur excellente ou leur piètre version peut prendre le dessus. Malgré la perte du demi de coin Trevon Diggs il y a quelques semaines, la défense contre la passe figure au troisième rang et devrait limiter les excellents receveurs des Rams. La tertiaire sera aidée par Micah Parsons et le front, qui devraient gagner aisément la bataille face à la ligne offensive des Rams. Les Rams vendront quand même chèrement leur peau.
- Cowboys par 4
Vikings du Minnesota (3-4) c. Packers de Green Bay (2-4)
RIVALITÉ CORSÉE

S’il existe des rivalités à sens unique, ce n’est pas le cas pour celle impliquant Vikings et Packers. Les Vikings revendiquent quatre victoires et les Packers cinq lors des neuf derniers duels. Après un début de saison désastreux, les Mauves ont gagné trois de leurs quatre derniers matchs et le receveur recrue Jordan Addison commence à s’illustrer. En carrière face aux Packers, Kirk Cousins a lancé 21 passes de touché en huit matchs. Chez les Packers, Jordan Love continuera de se chercher.
- Vikings par 4
Saints de La Nouvelle-Orléans (3-4) c. Colts d’Indianapolis (3-4)
FORMULE PERDANTE

Les Colts ont perdu leurs deux derniers matchs et il ne faut pas chercher les raisons trop loin. À la semaine 6, Gardner Minshew a commis trois revirements face aux Jaguars. À la semaine 7, il s’est senti encore plus altruiste en étant responsable de quatre revirements. Les gros jeux sont là, mais les erreurs ne pardonnent pas. Chez les Saints, ce qui inquiète, c’est la dissension qui semble s’établir entre Derek Carr et ses receveurs. Le quart-arrière les critique ouvertement et la situation peut s’envenimer.
- Saints par 1
Patriots de la Nouvelle-Angleterre (2-5) c. Dolphins de Miami (5-2)
RETOUR À LA NORMALE

Les Dolphins sont maintenant 5-0 contre des équipes avec une fiche combinée de 8-25 et 0-2 contre les Bills et les Eagles. Bonne nouvelle, ils retrouvent une équipe perdante, mais attention! Les Patriots seront motivés par leur victoire de dimanche et opteront encore pour un schéma offensif avec passes rapides et courtes. Les Dolphins ont gagné cinq de leurs six derniers affrontements contre les Pats à Miami, mais ce ne sera pas facile avec de nombreux éclopés.
- Dolphins par 6
Jets de New York (3-3) c. Giants de New York (2-5)
NEW YORK, NEW YORK

Quel luxe pour les Jets de disputer un match «sur la route», dans leur propre stade à New York! Ce sera encore quelque peu laborieux à l’attaque avec Zach Wilson, mais la défense fera le travail. À ce jour, il compte 11 victoires, dont six lors desquelles il n’a lancé aucune passe de touché. Et dans les cinq autres? Il n’a pas amassé 155 verges. Bref, les Jets peuvent gagner malgré lui, surtout que leur défense a déjà produit 13 revirements en six matchs.
- Jets par 3
Jaguars de Jacksonville (5-2) c. Steelers de Pittsburgh (4-2)
UNE BELLE ARME

Avec quatre victoires de suite, les Jaguars ont le vent dans les voiles, mais s’ils ont un problème, c’est qu’ils accordent le deuxième pire total de verges par la passe à chaque match (273,9). Les Steelers commencent à comprendre qu’en lançant vers George Pickens, une certaine magie opère. Ils sont maintenant 4-0 lorsque le receveur gagne au moins 75 verges. L’attaque des Jaguars produit, mais Pittsburgh est un environnement très hostile.
- Steelers par 2
Falcons d’Atlanta (4-3) c. Titans du Tennessee (2-4)
STRATÉGIE INTRIGANTE

Ryan Tannehill sera absent pour les Titans et même si le choix de deuxième tour Will Levis devrait être le partant, l’entraîneur-chef Mike Vrabel entend aussi faire jouer Malik Willis. Ce dernier, même s’il est athlétique, est victime d’un sac sur 17,5% de ses jeux et Levis n’a pas encore vu de terrain. C’est un plan hasardeux contre la défense des Falcons, qui surprend. Celle-ci est septième contre la course, huitième contre la passe et neuvième pour les points accordés. Qui l’eût cru?
- Falcons par 3
Eagles de Philadelphie (6-1) c. Commanders de Washington (3-4)
EN CHUTE LIBRE

Les Commanders ont chauffé les Eagles en début de saison et les ont battus en novembre l’an passé. Par contre, dans les trois dernières semaines, ils s’effondrent. Ils ont en effet été les premiers à perdre face aux Bears et viennent de s’incliner contre les Giants, qui ne revendiquaient qu’une victoire. Ça fait trois matchs de suite que l’équipe n’a pas gagné 100 verges au sol et deux de suite qu’elle ne franchit pas 200 verges par la passe. Sam Howell a déjà été victime de 40 sacs. Il va finir empaillé...
- Eagles par 7
Browns de Cleveland (4-2) c. Seahawks de Seattle (4-2)
UN GROS TEST

Je ne sais plus quoi penser des Seahawks. Le talent est assurément présent à plusieurs positions. Il faut cependant noter que leurs trois victoires ont été obtenues aux dépens des Cardinals, des Giants et des Panthers, qui montrent une fiche cumulative de 3-17. Geno Smith a lancé trois interceptions en deux matchs et a été victime de six sacs, ce qui est préoccupant à l’aube d’un duel face aux Browns et à leur défense. Chez les Browns, c’est toujours le flou artistique concernant Deshaun Watson, et PJ Walker sera en poste.
- Seahawks par 4
Ravens de Baltimore (4-2) c. Cardinals de l’Arizona (1-6)
IMPRESSIONNANTS RAVENS

Il y avait des doutes quant à la défense des Ravens dimanche dernier face à un véritable club offensif (Lions), mais cette unité a tout détruit. Les Cardinals sont les prochains et ne présentent certainement pas la même menace. C’est sans compter sur le fait que Lamar Jackson et ses receveurs semblent en train de développer une belle symbiose. Cette saison, dès qu’on s’emballe pour une équipe, elle se met à l’échapper. Les Ravens semblent vraiment sérieux, cependant. On pense...
- Ravens par 10
Chiefs de Kansas City (6-1) c. Broncos de Denver (2-5)
PAS DE MIRACLE

Les Broncos jouent mieux dernièrement, avec une défense qui n’a donné que 36 points lors des deux dernières semaines. C’est émouvant, mais l’attaque n’en a inscrit que 27. On dit souvent que tel joueur ne perd jamais contre telle équipe, mais dans le cas de Patrick Mahomes face aux Broncos, c’est la pure vérité. Il n’a jamais perdu en 12 matchs et sa 13e victoire contre eux représentera un record pour un quart-arrière contre une équipe sans avoir subi la défaite. Mahomes est aussi 16-0 sur la route en matchs intradivision.
- Chiefs par 9
Bengals de Cincinnati (3-3) c. 49ers de San Francisco (5-2)
LE DUEL DE LA SEMAINE

Est-ce vraiment imaginable qu’une équipe de qualité comme les 49ers échappe trois matchs de suite? Tout est possible, considérant que le receveur Deebo Samuel sera encore absent et que la ligne offensive connaît certains ennuis, surtout si Trent Williams s’absente de nouveau. La ligne défensive des Bengals peut dominer. Les Niners ont joué un match émotif sur la route lundi soir, tandis que les Bengals profitaient d’une semaine de congé utile pour la guérison de Joe Burrow et de Tee Higgins.
- Bengals par 1
Bears de Chicago (2-5) c. Chargers de Los Angeles (2-4)
DES BEARS AMÉLIORÉS

Les Bears ont l’air vraiment plus crédibles qu’en début de saison. Ils sont 2-2 à leurs quatre derniers matchs. Leurs défaites ont été déterminées par une possession, tandis que les victoires ont été enregistrées par 18 et 20 points. Sans dominer, le quart-arrière recrue Tyson Bagent amène plus de structure et de discipline que Justin Fields. Difficile toutefois de croire que la défense saura résister aux assauts des Chargers, qui peuvent venir autant de Justin Herbert que d’Austin Ekeler.
- Chargers par 6
Raiders de Las Vegas (3-4) c. Lions de Detroit (5-2)
RETOUR EN FORCE

Si Jimmy Garoppolo revient au jeu, les Raiders pourraient vivre un petit boost offensif. Après tout, c’est impossible de faire pire que Brian Hoyer, qui est mûr pour la retraite. Les Lions doivent rebondir après la triste performance de dimanche dernier. Tout le monde peut avoir une mauvaise journée dans le corps et mieux vaut que cette journée arrive en octobre plutôt qu’en janvier. Les Raiders peuvent appliquer la pression, mais Jared Goff est très bien protégé. Ce sera un premier match du lundi soir à Detroit depuis 2018.
- Lions par 10