L’énergie contagieuse de Davis Alexander


Marc Calixte
L’excellente performance de Davis Alexander face aux Stampeders de Calgary vendredi ne m’a pas surpris. Le quart-arrière partant a redonné des ailes aux Alouettes après une absence de deux mois.
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Le ballon quittait sa main entre 72 et 77 km/h. Les receveurs ne sont pas vulnérables très longtemps pendant que l’objet ovale est dans les airs. Ça leur permet de se libérer et d’aller chercher des verges en extra. Alexander n’avait pas besoin de viser le long jeu.
Il aurait pu bénéficier de la semaine de repos des Alouettes pour mieux se préparer. Mais il se serait écoulé 89 jours depuis sa blessure à une cuisse en juillet. De plus, il n’aurait eu que quatre jours pour récupérer entre les rencontres des 13 et 18 octobre.
Alexander devait retrouver son rythme et il n’y a rien comme disputer un match. Et il l’a fait de main de maître. Il a pris des coups, il s’est relevé et il a continué.
Son attitude unique est contagieuse. Il sourit à pleines dents en tout temps. Il compétitionne et donne tout ce qu’il a. Ses coéquipiers n’ont pas le choix de l’imiter. Il pourrait se jeter dans une cage à lion pour eux. Il est prêt à se sacrifier pour qu’un joueur gagne quelques verges de plus.
Sans compter que sa présence et la victoire ont donné espoir aux partisans, qui souhaitent un match éliminatoire à domicile. Ce n’est pas encore dans la poche, mais les Alouettes ont leur destinée entre leurs mains avec trois matchs à jouer.

Gestion des blessures
Ce qui m’a marqué également, c’est la manière dont l’équipe a géré la blessure à un coude de McLeod Bethel-Thompson.
Le numéro 2 n’était pas à 100 % au cours des dernières semaines, jouant de peine et de misère, dans la douleur. Je comprends maintenant pourquoi ses lancers étaient aussi peu efficaces et pourquoi il a raté autant de passes. Ce n’est pas dans les habitudes d’un quart-arrière de sa trempe.
Quand tu es dans le fond du baril (avec le troisième pivot, Caleb Evans, aussi sur la touche), tu n’as pas d’autre option que de faire jouer un gars blessé. Tout ce que tu peux faire, c’est d’adapter le jeu offensif pour cacher le fait que ton quart n’est pas en pleine forme.
En voyant l’état d’esprit et physique de l’équipe, je suis convaincu qu’Alexander était motivé à revenir au jeu. Les Alouettes et lui ont fait le bon calcul.
Il s’est arrangé pour survivre. Il a couru huit verges, mais, normalement, il aurait pu poursuivre sur une quinzaine. Il a pris la sage décision de se contenter du premier essai afin d’éviter d’aggraver sa blessure à la cuisse.

Grain de sable dans l’engrenage
Je tiens à souligner également le travail du joueur de ligne défensive Isaac Adeyemi-Berglund.
L’ancien des Stampeders a eu le numéro de la ligne offensive de Calgary toute la soirée. Avec deux sacs du quart, il est entré dans la tête de ses rivaux et il a été comme un grain de sable fatigant dans leur engrenage.
Du côté de Calgary, j’ai été heureux de voir le Québécois Ludovick Choquette porter le ballon quatre fois pour 12 verges.
Tout ça a bien conclu mon 47e anniversaire de naissance !
– Propos recueillis par Mylène Richard