Pause professionnelle: Marie-Eve Janvier s’était déjà confiée sur cette période difficile qu’elle vit en ce moment
Sabin Desmeules
Si la pause professionnelle de Marie-Eve Janvier en a pris plus d’un par surprise, l’animatrice s’était déjà confiée en ondes sur cette période difficile qu’elle vit en ce moment...
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Elle fait partie du quotidien des auditeurs de Rythme FM depuis longtemps: chaque matin, en semaine, Marie-Eve Janvier est la voix de Rythme au travail, et elle nous accompagne pendant la pause dîner aux Filles du lunch. Mais plus maintenant. Le 17 octobre dernier, l’animatrice a pris tout le monde par surprise en annonçant, dans une publication sur les réseaux sociaux, qu’elle devait prendre une pause d’une durée indéterminée.
«J'ai souvent enchaîné les projets, les défis, portée par l'adrénaline, la curiosité et le besoin profond de créer, d'apprendre et de me dépasser. Ça me rend heureuse, complète, indiquait-elle d’entrée de jeu. Aujourd'hui, je sens que j'ai besoin de m'arrêter parce que cette énergie-là, qui me porte et me pousse d'un défi à l'autre, commence à manquer.» Elle admettait: «Bien sûr qu'il y a eu des signes avant aujourd'hui, mais je n'avais pas envie de les écouter. Je les repoussais de la main, absorbée dans le feu roulant de la vie.» Elle a dû accepter ce que lui disaient les signes et délaisser ses activités professionnelles pour prendre soin d’elle. «Je dois prendre une pause pour me recentrer et retrouver cette énergie vitale qui me pousse à saisir la vie avec passion. Ouf, que ce n'est pas une étape facile! (...) Je vous annonce donc que je me retire pour une période indéterminée de la radio et des réseaux sociaux, pour me donner le temps et l'espace de me retrouver pleinement, de recharger ma batterie.» Elle ajoutait: «Quand le moment sera venu, on se retrouvera.»
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Un été difficile
Déjà, alors que s’amorçait la saison des Filles du lunch, le 18 août, elle avait admis au micro avoir vécu un été difficile. «Quand tu dis “tirer la plogue”, là, la plogue, elle a été débranchée. Mais ça a été violent!, a-t-elle avoué. Personnellement, dans le sentiment, c'était inconfortable. Parce que là, je faisais face à Marie-Eve... Marie-Eve qui n’est pas dans le tourbillon de sa vie... Marie-Eve qui ne peut pas réaliser mille et un projets... Marie-Eve qui ne peut pas se cacher derrière quelque chose...» Puis elle expliquait comment elle se sentait: «C’est comme si j’étais aspirée vers le sol; plus d'énergie, brûlée bien raide, fatiguée!» Elle a donc admis avoir eu besoin de prendre soin d’elle. «Je vois une psy depuis plusieurs mois maintenant, et tout ce processus-là se poursuit.»
Dans une lettre lue en ondes le 2 septembre, en hommage à sa fille aînée, Léa, qui a neuf ans, Marie-Eve évoquait son épuisement: «Tu me fais grandir comme femme et je deviens, grâce à toi, une meilleure version de l'humaine que je suis. (...) Ma belle grande, ma sage, mon artiste, ma force tranquille, ma dévouée, je t'ai observée cet été... Je t'ai vue prendre les devants, puis te mettre à ranger quand tu réalisais que ta maman en avait trop sur les bras, lisait l’animatrice avec de l’émotion dans la voix. Je t'ai vue aussi me prendre les épaules, la semaine passée, puis me rappeler de prendre soin de moi pour ne pas être trop stressée. Puis merci pour ça. Je te souhaite une belle année scolaire, ma grande!»
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Aussi, alors qu’elle se confiait au magazine La Semaine à la rentrée, l’animatrice n’avait pas caché qu’elle faisait en ce moment un travail sur elle-même. «Je voulais tellement incarner l’image de la bonne fille que je me suis mise toute seule dans ce carcan. Aujourd’hui, j’apprends que j’ai le droit d’être moins lisse et de parfois même décevoir. C’est inconfortable, mais nécessaire. Je suis vraiment dans ce processus. La vulnérabilité, j'ai longtemps eu le réflexe de ne pas plonger dedans et de ne pas la montrer. Je voyais ça comme une faiblesse. Et là, j’ai réalisé que la quarantaine m’amenait une prise de conscience. Ma lunette a changé de bord. Je vois la vulnérabilité comme une immense force. Depuis que j'ouvre cette valve-là, ma vie prend une nouvelle tangente.»
Des remplaçantes au pied levé
Cette semaine, Nadia Bilodeau a pris le relais de Marie-Eve à Rythme au travail, de 8 h 30 à 11 h 30. Aux Filles du lunch, c’est Isabelle Racicot qui se joint à Maripier Morin pour la semaine.
C’est une Maripier avec deux orteils cassés – elle a eu un bête accident durant le weekend: son téléphone est tombé sur son pied – qui a salué le courage de sa coanimatrice, le lundi 20 octobre, en ouverture d’émission. «Elle en a parlé à la radio. Elle avait tout mis en place dans sa vie (pour s’aider), elle avait commencé à consulter, elle s'entraînait... Elle faisait toute la bonne affaire. Tout ça pour essayer de retrouver cette énergie intérieure qui semblait lui manquer. Mais à un moment donné, des fois, ce n'est pas de ça que tu as besoin. Tu as juste besoin d'arrêter la machine. Je la trouve grande», a-t-elle déclaré.
