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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«Le tatouage amène la discussion vers le hockey»: l'histoire du Canadien littéralement tatouée sur le bras de ce barbier

Joe Houle est content de voir la fièvre des séries s'emparer de son salon de barbier de Saint-Sauveur

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Photo portrait de Anouk Lebel

Anouk Lebel

2025-04-20T20:18:48Z
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L’histoire du Canadien de Montréal se lit sur les tatouages de deux barbiers des Laurentides qui se réjouissent de voir la fièvre des séries éliminatoires s’emparer de leur commerce.

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«Le tatouage amène la discussion vers le hockey. C’est notre lien de contact quand on rencontre les clients pour la première fois», lance Joe Houle, barbier au salon no 40, à Saint-Sauveur.

Sa manche gauche est couverte de logos du CH; le logo actuel, celui de 1917 et celui de 1909, quand l’équipe s’appelait encore le Club Athlétique Canadien.

Son seul et unique collègue est son fils Malek Gagnon Houle, qui a lui aussi une manche consacrée à l’équipe. Il s’est notamment fait tatouer l’ancien Forum de Montréal et les masques de trois gardiens qui ont marqué l’histoire du club: Ken Dryden, Jacques Plante et Patrick Roy.

La manche de Joe Houle, qui s'est fait tatouer les logos du CH depuis celui de 1909.
La manche de Joe Houle, qui s'est fait tatouer les logos du CH depuis celui de 1909. Photo Anouk Lebel

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«Ce sont trois gardiens de but qui ont marqué l’histoire à leur façon», souligne le jeune homme de 21 ans, qui patine depuis qu’il a trois ans et qui a toujours été gardien de but.

Passionnés d’histoire

Le père et le fils sont passionnés d’histoire du hockey.

Il n’y a d’ailleurs qu’un seul livre dans l’espace d’attente du salon. C’est un ouvrage sur l’histoire de la Sainte-Flanelle, illustré par nul autre que le tatoueur Stéphane Poirier, qui a signé les logos sur les manches de Joe et son fils.

«Je suis un maniaque d’histoire. Oui, les logos du Canadien, c’est parce qu’on aime les Canadiens, mais c’est aussi pour ce que ça représente pour le Québec», explique Joe, qui s’est fait tatouer un premier logo du Tricolore il y a plus de 20 ans.

Il a ouvert son salon de barbier il y a trois ans. Depuis, c’est la première fois que les Canadiens se classent en séries éliminatoires.

Fièvre des séries

«Ça crée des discussions faciles. Les clients qui ne parlent pas de hockey en temps normal, ils nous jasent de hockey. La partisanerie occasionnelle embarque. La fièvre des séries est assez folle», dit-il.

Malek Houle et son père Joe Houle en 2022. Ils ont ouvert un salon de barbier où leurs tatouages du CH sont à l'honneur.
Malek Houle et son père Joe Houle en 2022. Ils ont ouvert un salon de barbier où leurs tatouages du CH sont à l'honneur. PHOTO FOURNIE PAR JOE HOULE

Au salon, la télévision est toujours ouverte les soirs de match.

«Quand il y a un moment avec le Canadien, ça se met à jaser», s’enthousiasme Malek.

«Ça fait deux semaines qu’on avait des discussions pour savoir si le Canadien allait faire les séries. Maintenant que c’est fait, tout le monde est content!», dit-il.

Hors du travail, les deux barbiers suivront bien sûr chaque match avec attention.

«On aime surtout analyser le hockey, décortiquer la game. On décortique tout. Ma femme a de la misère à regarder les games avec nous à cause de ça», souligne Joe.

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