Le Queen Mary : luxe, drame et hantises légendaires

S’il est un lieu où l’histoire, le luxe et le mystère se rencontrent, c’est bien à bord du Queen Mary.

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Ce paquebot anglais, inauguré en 1936, a marqué la navigation transatlantique par sa taille impressionnante, surpassant même le célèbre Titanic, et par le raffinement de ses aménagements. Propriété de la Cunard/White Star Line, il a sillonné les océans pendant plus de 30 ans avant de faire escale définitivement à Long Beach, en Californie, en 1967, où il est aujourd’hui un hôtel et restaurant de luxe, mais aussi une attraction touristique renommée.

Si le Queen Mary fascine pour son architecture, il intrigue surtout par les rumeurs de hantises qui l’entourent. Dès sa mise à quai, employés et visiteurs ont rapporté des phénomènes étranges : spectres féminins arpentant les coursives, rires d’enfants « invisibles » près de piscines désertes, empreintes mouillées surgissant là où plus aucune eau ne coule depuis des décennies.

Le plus marquant de ces drames remonte à 1942, lors de la Deuxième Guerre mondiale. Réquisitionné pour transporter des troupes, le Queen Mary entra en collision avec le navire escorteur HMS Curacoa, le coupant en deux et provoquant la mort de 337 hommes. Depuis, des employés ont entendu des murmures et des chuintements dans les ponts inférieurs, là même où la tragédie s’était déroulée.

En 1988, le parapsychologue William G. Roll entreprit une expérience inédite sur le paquebot. Ses enregistrements audio captèrent des sons insolites, interprétés comme les rémanences du drame du Curacoa. Roll, réputé pour son intégrité scientifique, excluait toute supercherie. Cet enregistrement reste à ce jour l’un des plus spectaculaires jamais obtenus dans un lieu prétendument hanté.

Aujourd’hui, le Queen Mary joue pleinement de cette réputation. Soirées à thème, films d’horreur, monographies sur les fantômes... le paquebot cultive son mystère avec un mélange de respect et de mise en scène. Pourtant, même après deux visites, nombreux sont ceux qui, comme certains visiteurs, n’y aperçoivent aucun spectre.

Revoyez l'anecdote de Christian Page ci-dessus

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