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Tout ce qu'il faut savoir sur le mystère du loch Ness

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Isabelle Hontebeyrie

2025-07-24T10:00:00Z
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Toute personne ayant déjà vu le loch Ness vous le dira: il est impossible d’oublier ses eaux presque noires qui semblent habitées. Mais avons-nous vraiment des preuves de l’existence du monstre des lieux?

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La légende d'un monstre insaisissable dans les eaux du loch Ness, un lac près d’Inverness, dans le nord de l’Écosse, perdure depuis des siècles. Mais, malgré des décennies de recherches, d'observations et d'expéditions parfois fort coûteuses, la preuve irréfutable de l'existence de Nessie (c’est son surnom) échappe toujours aux scientifiques et aux passionnés.

Une légende tenace

«Il y a quelque chose sous l’eau. Et c’est grand et vivant. Il y eu trop de témoignages, de films et de détections sonar pour ne pas les prendre en considération», dit Roland Watson sur le site Lochness.com. Cet habitant d’Édimbourg, ingénieur en informatique, est un passionné de mystères en général et de Nessie en particulier. Car le mythe de Nessie date au moins du VIIe siècle, on trouve mention d’une «bête aquatique» dans un récit de la vie de saint Colomba écrit par Adomnan d'Iona.

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Mais le monstre du loch Ness devient un phénomène mondial en 1933 lorsque le journal Courier publie un article dans lequel un certain George Spicer raconte avoir vu une étrange créature. Puis, en 1934, Christian Spurling en prend un cliché en noir et blanc qui fait le tour du monde – la photo sera surnommée «la photo du chirurgien», le médecin Robert Kenneth Wilson en ayant d’abord revendiqué la paternité. Le mythe est né et ne fera que se confirmer dans les décennies suivantes.

À la recherche de Nessie...

Aujourd'hui, la quête du monstre du loch Ness ne se limite pas à des observations anecdotiques. Des équipes de chercheurs utilisent des technologies de pointe pour explorer les profondeurs du lac écossais. Des sonars multi-faisceaux, des drones sous-marins et des analyses ADN environnementales (ADNe) sont utilisés afin de tenter de détecter la moindre trace de l'insaisissable et mystérieuse créature.

En 2019, une étude majeure menée par le professeur Neil Gemmell de l'Université d'Otago, en Nouvelle-Zélande, a analysé des échantillons d'ADNe du lac. Les résultats ont écarté la plupart des théories, y compris l'existence d'un reptile marin préhistorique tel qu'un plésiosaure. Cependant, ils ont révélé une abondance d'ADN... d'anguille! «Nous avons trouvé une quantité très significative d'ADN d'anguille. Les anguilles sont très nombreuses dans le loch Ness, avec de l'ADN d'anguille trouvé à presque tous les endroits échantillonnés – il y en a beaucoup. Nos données ne révèlent pas leur taille, mais la quantité même de matériel indique que nous ne pouvons pas écarter la possibilité qu'il puisse y avoir des anguilles géantes dans le loch Ness. Par conséquent, nous ne pouvons pas écarter la possibilité que ce que les gens voient et croient être le monstre du loch Ness puisse être une anguille géante», souligne ainsi le chercheur en présentant le résultat de ses recherches en 2019.

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Le moteur économique

Le mystère du loch Ness est également un puissant moteur économique pour la région. Des touristes affluent chaque année, espérant apercevoir le monstre ou simplement s'imprégner de l'atmosphère légendaire du lieu. Les commerces locaux, les excursions en bateau et les musées consacrés à Nessie prospèrent grâce à cette légende tenace. Selon l'Office for National Statistics britannique, le nombre de visites à Inverness et au loch Ness par des résidents étrangers en 2019 était de 313 000, et les dépenses associées s'élevaient à... 165,13 M$, une véritable manne pour la région. «Tout monde perdu a besoin d’un monstre, et nous appelons simplement le nôtre Nessie», commente ainsi Alan McKenna, fondateur de Loch Ness Exploration (LNE).

Chez nous, il y a Memphré!

Depuis des siècles, des récits de témoins oculaires décrivent une créature serpentine, souvent comparée au célèbre monstre du loch Ness, mais évoluant dans le lac Memphrémagog, partagé entre le Québec et le Vermont.

Les premières mentions de Memphré remonteraient aux peuples autochtones, qui parlaient déjà d'une grande créature aquatique. Cependant, c'est au XIXe siècle que les observations se sont multipliées, donnant naissance à la légende telle que nous la connaissons aujourd'hui. Les descriptions varient, mais la plupart font état d'une bête avec un long cou, une tête de cheval ou de chien, et un corps imposant qui fend les flots. Et, depuis deux siècles, plus de 225 apparitions de cette créature ont été recensées et sont désormais étudiées par l’Association de recherche de Memphré.

Retrouvez, tout l’été, nos reportages sur les plus grands mystères de la planète!

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