Le ministre Bonnardel critique la diffusion médiatique de la «propagande environnementale» des «anarchistes»


Nicolas Lachance
Le ministre de la Sécurité publique François Bonnardel souhaite que les médias n’accordent plus de temps d’antenne à la «propagande environnementale» des manifestants qui bloquent des ponts pour passer leur message.
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Mardi, le ministre a écrit sur X que «donner du temps d’antenne à ces groupes extrémistes, c’est leur donner raison et les encourager à recommencer».
Ce genre de geste de désobéissante civile n’est pas une façon de se faire entendre. Il s’agit d’une manière égoïste d’attirer l’attention et démontre seulement un grand manque de jugement et de respect de la part des organisateurs pour les Québécois. D’ailleurs, donner du temps… pic.twitter.com/cFm7J0B4ni
— François Bonnardel (@fbonnardelCAQ) October 22, 2024
La déclaration a été dénoncée par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ).
M. Bonnardel a ajouté de l’huile sur le feu mercredi, affirmant qu’il trouvait «plate» que des médias aient joué le jeu des anarchistes en diffusant «l’agenda» et la propagande environnementale de ces anarchistes.

«Je n’ai aucun problème avec le fait qu’on médiatise, qu’on explique à la population la situation du pont Jacques-Cartier hier matin. Ça va de soi. Maintenant, ce qui pour moi était déplorable, c’est qu’on donne un micro à des anarchistes qui font la promotion de leur propagande environnementale», a-t-il affirmé avant d’entrer au conseil des ministres à Québec.
Des écologistes ont bloqué le pont Jacques-Cartier dans l’espoir d’être entendus tôt mardi matin. Ce coup d’éclat a provoqué le chaos sur les routes et l’ire de dizaines de milliers d’automobilistes en pleine heure de pointe.
Deux individus ont grimpé dans la structure du pont, ce qui a entraîné sa fermeture durant près de six heures pour des raisons de sécurité.
«Ces anarchistes ont foutu le bordel à Montréal hier matin. Il y a 90 000 personnes qui utilisent le pont Jacques-Cartier jour après jour. On peut prétendre qu’il y en a 45 000 qui allaient porter leurs enfants à la garderie, à l’école, allaient à un examen médical, allaient travailler», a-t-il signalé, plaidant que les manifestants ne «comprennent pas les conséquences économiques de ces gestes.»
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