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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Qui sont les militants écologistes qui ont bloqué le pont Jacques-Cartier?

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Photo portrait de Olivier  Boivin

Olivier Boivin

2024-10-22T12:47:17Z
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Le pont Jacques-Cartier a été bloqué mardi matin par deux manifestants qui ont grimpé la structure la plus haute de ce lien routier névralgique. Qui sont ces activistes environnementaux et que demandent-ils exactement?

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Les deux personnes qui ont escaladé la structure n’en seraient pas à leur premier acte de revendication du genre.

Ce serait les deux mêmes hommes qui auraient escaladé la structure du terminal pétrolier Valero en 2022 dans l’est de Montréal, causant son blocage pendant plusieurs heures.

Leur procès était prévu à la fin du mois de novembre.

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L’un d’entre eux, Olivier Huard, a aussi été candidat de Québec solidaire (QS) dans la circonscription de Repentigny en 2018. Il avait récolté près de 15% des votes aux élections générales du 1er octobre, derrière Eric Tremblay (Parti Québécois) avec 19% des voix et Lise Lavallée (Coalition avenir Québec) qui l'a remporté avec un peu moins de 50% des votes.

Au sommet du pont Jacques-Cartier, mardi, M. Huard a indiqué dans une vidéo publiée sur le compte Instagram du regroupement Last Generation Canada que cette action avait pour but de donner suite à celle de 2019, organisée par Extinction Rebellion, qui avait forcé la fermeture du pont pendant plusieurs heures afin de réclamer la fin de la dépendance aux énergies fossiles.

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«Cinq ans plus tard, non seulement la situation a empiré, mais on sait en plus que les gouvernements et les autorités sont incompétents pour nous protéger des effets des changements climatiques», mentionne-t-il, du haut du pont Jacques-Cartier.

«Il y a eu des feux et des inondations. Il y a des gens qui ont perdu leurs maisons et des gens qui sont morts par des coups de chaleur.»

Il réclame diverses mesures en lien avec la transition énergétique.

«Nos demandes sont claires, avance-t-il. On veut une agence fédérale de gestion des crises climatiques. On veut aussi que le Canada adhère au traité de non-prolifération pétrolière. Il faut arrêter de construire de nouvelles infrastructures pétrolières. Il faut commencer la démobilisation des infrastructures des énergies fossiles.»

«À Montréal, il faut fermer le pipeline 9B, continue-t-il. Si ce pipeline-là venait à faire une fuite majeure [...], c’est toute la région de Montréal qui n’aurait pas d’eau potable pendant des semaines.»

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Il n’avait alors pas donné d’indication quant au moment où les deux manifestants allaient descendre de la structure.

Tout comme son complice, il a finalement été arrêté par la Sûreté du Québec quelques heures plus tard.

«Je suis ici avec mon ami Jacob, indique le militant écologiste. Nous, ici, ça va très bien, on passe notre message, on est sécuritaires. On est des citoyens concernés et des gens qui regardent les informations et qui écoutent les scientifiques. Ce que l’on dit, c’est de faire ce qui est nécessaire pour nous protéger.»

Les deux manifestants ont déroulé une banderole sur laquelle est écrit «LE PÉTROLE NOUS TUE».

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Deux groupes écologistes

L’action de mardi a été organisée conjointement par le groupe Last Generation Canada et le Collectif Antigone.

Le Collectif Antigone se définit comme un regroupement de grimpeurs et grimpeuses activistes d’expérience qui «crée des actions».

«Les deux groupes veulent souligner qu’alors que l’urgence climatique s’est aggravée, le gouvernement fédéral n’a pris aucune mesure significative au cours des cinq années qui se sont écoulées depuis la perturbation [d’Extinction Rebellion en 2019]», indique le regroupement sur sa page Facebook.

De son côté, le groupe Last Generation Canada est connu pour être à l’origine de plusieurs actions du genre à travers le pays, comme à l’aéroport de Montréal cet été notamment, où des manifestants avaient collé leur main au sol, bloquant ainsi l’accès aux automobilistes et créant un énorme bouchon de circulation.

Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus

Avec la collaboration d'Anne-Sophie Jobin/TVA Nouvelles

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