Le Lac-Saint-Jean mise sur l’entraide avec l'initative Les Partag’Heures

Une initiative dans la MRC Lac-Saint-Jean Est propose une plateforme d’entraide et de réseautage pour ceux qui ont besoin d’un coup de pouce lors de grands projets... ou qui ont simplement besoin de compagnie.

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Le projet Les Partag’Heures multiplient les actes de solidarité dans la communauté depuis les dix dernières années.

Éliane Couture donne un coup de main pour le jardinage. En échange, Luc Gilbert l'aide à laver ses fenêtres. Les deux ne se connaissent pas, mais ils sont membres de cette initiative.

Les Partag'Heures sont un système d'échange local.

«C’est vraiment une plateforme qui permet aux gens de s'entraider, de s'échanger du temps, des coups de pouce, des conseils. Ça permet d’élargir le réseau social et d’avoir du plaisir à s'entraider», explique la chargée de projet des Partag’Heures, Roxanne Harvey.

L’abonnement à vie coûte environ 10 $. Plus d'une centaine de personnes y sont déjà inscrites.

«Les gens ont accès au portail Internet. Avec leur espace membre, ils peuvent partager des offres, des demandes, contacter d'autres membres. Une fois que le service est rendu, on va rentrer les heures», résume-t-elle.

Pour une heure de service rendu, un abonné obtient une heure de service reçu.

L'éventail des offres et des besoins est très large. «L’installation de matériel Google et Alexa, les activités extérieures, l’entretien du terrain, l'aide ménagère aussi», énumère Roxanne Harvey.

«Je suis déjà allé prendre des cafés avec des personnes, j'offre des soins énergétiques, des petits cours d'initiation au piano», ajoute Éliane Couture.

«Il y a une (femme) que ça fait deux ou trois fois que je vais marcher avec. Mais là, je veux rajouter des services, j'ai un petit côté bricoleur, il y a bien des choses à ajouter là-dessus», lance Luc Gilbert, membre des Partag’Heures depuis six mois.

Même si le projet est géré par l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées d'Alma, le projet s'adresse à tous les âges. «On veut vraiment des relations intergénérationnelles», affirme la chargée de projet.

Depuis mars dernier, il est maintenant possible de prêter aussi des objets. «Si par exemple j’ai des rénovations à faire à la maison, il me manque un banc de scie, je ne veux pas payer un neuf. Alors, je pourrais faire la demande "est-ce que quelqu’un peut me prêter mon banc de scie?"», illustre Mme Harvey.

«Je trouve que ça apporte beaucoup au niveau financier, avec l'époque qu'on vit, c'est essentiel, il y a aussi le côté humain, il y a tellement de personnes qui sont seules, qui auraient besoin d’aller prendre un café, avoir quelqu'un avec qui aller marcher», continue Éliane Couture, membre depuis sept ans.

«Je trouve ça génial. Parler au téléphone, parler à une personne malade, il y a plein de choses à faire sans avoir besoin d'avoir des connaissances incroyables, c'est tout simple», se réjouit Luc Gilbert.

L'organisme invite les citoyens intéressés à s'inscrire, peu importe le service qu'ils souhaitent offrir.

Voyez le reportage complet dans la vidéo ci-dessus.