LCF: le retour attendu d’un orignal à Montréal

Mylène Richard
Le Montréalais Damien Alford avait encerclé la date du 26 septembre sur le calendrier des Stampeders de Calgary, car il s’agira de son premier match à la maison depuis qu’il a porté les couleurs de l’école secondaire Dalbé-Viau, dans l’arrondissement de Lachine.
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Il y a près de 10 ans qu’Alford n’a pas joué dans la métropole québécoise, lui qui a emprunté le chemin des États-Unis. Après un court passage en Floride, il a fait le saut avec l’Orange de Syracuse et les Utes de l’Université de l’Utah dans la NCAA.
«Ça fait du bien d’être de retour à Montréal. Je suis content parce que je reviens en tant que professionnel. Ma famille va pouvoir venir me voir en grand nombre», a indiqué le receveur éloigné au Journal, à la veille de son affrontement avec les Alouettes.
Les partisans des Stampeders seront nombreux au stade Percival-Molson, puisque la formation albertaine compte sur 10 joueurs de la Belle Province.
«On est un petit clan de Québécois vraiment contents de jouer ensemble. On est tissé serré», a soutenu Alford.
MOOSE ON THE LOOSE 😱
— TSN (@TSN_Sports) July 19, 2025
DAMIEN ALFORD MAKES A BEAUTIFUL TOUCHDOWN CATCH!#CFLGameday pic.twitter.com/XMbf5okURi
De «Bambi» à «Moose»
L’athlète de 6 pi 6 pi et 224 lb rêve d’inscrire un majeur dans sa ville natale et de mimer les bois d’un orignal sur son casque en guise de célébration.
«Je n’ai pas le choix de la faire. Les gens veulent la voir, je suis obligé!»
Depuis les rangs universitaires, son surnom est «Moose». À son arrivée à Syracuse, l’entraîneur Dino Babers l’avait appelé «Bambi» parce qu’il était longiligne. Puis, Alford a explosé lors d’une rencontre contre Army, et son coach l’a rebaptisé «Moose». Le jeune venait de passer à une autre étape.
«Un orignal, c’est plus fort et ça représente le Canada», a souligné Alford.
Puis, les receveurs des Stampeders lui ont demandé de trouver une célébration d’après-touché.
«Au début, je ne savais pas trop quoi faire. On m’a donné des idées et j’en ai mélangé quelques-unes. Ça allait avec mon surnom», a noté celui qui a aussi pratiqué le soccer, l’athlétisme et le basketball.

L’idole Calvillo
Les Alouettes, c’est sans surprise l’équipe de son enfance. Alford assistait souvent aux matchs avec son école.
«Juste le fait de passer d’un partisan à un joueur qui foule le terrain, c’est un sentiment que je ne peux pas vraiment d’écrire», a humblement dit le jeune homme de 24 ans.
Il a notamment admiré le quart-arrière Anthony Calvillo et le receveur Chad Ochocinco (aujourd’hui Chad Johnson).
D’ailleurs, quand les «Moineaux» ont visité Calgary en juillet, Alford n’avait pas discuté avec Calvillo, dorénavant coordonnateur offensif et entraîneur des quarts chez les Alouettes.
«Je ne voulais pas vraiment aller lui parler pour rester concentré. Mais c’est sûr que si je le vois à Montréal, je vais me présenter et lui raconter que je le regardais jouer quand j’étais plus jeune et que c’est un honneur de le rencontrer», a promis Alford.
Welcome to the Canadian Football League, Moose! 🫎
— Calgary Stampeders (@calstampeders) July 14, 2025
Damien Alford is our @GatoradeCanada Performer of the Game!#FuelledByG⚡️ | #TogetherWeRide pic.twitter.com/3qgcuEWQK0
Débuts fracassants
Sélectionné au premier rang du dernier repêchage de la Ligue canadienne de football, Alford a participé au camp des recrues des Chiefs de Kansas City de la NFL, avant de se joindre aux Stampeders.
Et ses débuts professionnels ne sont pas passés inaperçus. Après cinq matchs, il avait réussi cinq touchés. Il s’est toutefois blessé face aux «Als», ratant deux rencontres. Depuis, Alford n’a pas renoué avec la zone payante.
«Tout va bien, je suis à 100%, assure-t-il, mais il y a des vétérans qui sont revenus au jeu. Dès que j’ai la chance, je veux démontrer mon talent.»
