La fois où j’ai heurté un poteau dans la zone des buts

Déplacer le poteau à l’arrière de la zone des buts est une bonne idée pour générer plus de touchés, mais c’est aussi une question de sécurité. Croyez-moi, il est parfois dans le chemin.

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J’en ai déjà heurté un lors d’un camp d’entraînement. Je suivais un joueur, puis le poteau est apparu! Je ne l’ai pas heurté de plein fouet, mais ça m’a gêné. J’ai dû le contourner et le ballon est tombé dans les mains du receveur. Je m’en voulais!

Les joueurs défensifs doivent être alertes, tu n’as pas le choix d’y penser, surtout lors d’une couverture d’homme à homme. À l’approche, il faut ralentir ou te placer derrière ton adversaire en lui concédant plus d’espace. Les joueurs offensifs utilisent le poteau comme un bloqueur pour se débarrasser de leur rival.

D’un autre côté, la présence du poteau aide les défensives, car, si le quart-arrière a une cible près de la structure, il doit être extrêmement vigilant et précis pour lancer sous la barre. Ça ouvre la porte à une interception et ça crée probablement de l’hésitation.

La génération TikTok

Les changements de règles concernant la surface de jeu, qui seront valides en 2026 et 2027, sont mis de l’avant pour les spectateurs. Les partisans existants, mais aussi pour aller chercher de nouveaux amateurs.

L’objectif est de rendre la LCF plus intéressante visuellement, similaire à ce qui se passe aux États-Unis.

Ce sera notamment bon pour les angles de caméra. Avec un terrain amputé de 20 verges, les caméras seront plus près du jeu dans la zone payante. À l’écran, les joueurs paraîtront un peu plus gros.

Un avantage certain pour attirer l’attention de la nouvelle génération, celle d’Instagram et de TikTok, qui demande à être courtisée par de courtes vidéos d’attrapés spectaculaires, d’interceptions extraordinaires, de gros plaqués et de placements qui peuvent décider de l’issue d’un match.

Bon pour le sport au pays

Je suis fier d’avoir joué dans la LCF, avec les Stampeders de Calgary. J’aime cette ligue, j’aime ses différences. Mais on est en 2025 et le football canadien doit évoluer et prendre de l’expansion.

Un terrain plus petit sera à l’avantage des offensives. On peut chialer, mais les équipes seront plus agressives à l’attaque, surtout lors d’un troisième essai en bonne position.

Même si les défensives gagnent des championnats, c’est l’offensive qui vend des billets.

Les nouvelles dimensions (la longueur passera de 110 à 100 verges) pourront également soutenir le sport au Canada, car plus de terrains de soccer seront disponibles pour la pratique du football.

En outre, comme la largeur de 65 verges ne sera pas modifiée et que les poteaux seront déplacés, il pourrait y avoir trois surfaces de flag football sur un seul terrain de football.

L’héritage du rugby

En somme, ce sont de bons changements, à l’exception de la perte de l’héritage du rugby, l’inspiration du football canadien dans les années 1880. En modifiant les règles du simple, qui donne actuellement un point gratuit pour un botté ou un placement raté, on s’éloigne de nos racines et ça me fait mal.

En parlant de rugby, je tiens à féliciter l’équipe canadienne qui a atteint la finale de la Coupe du monde féminine après avoir battu de façon incroyable les puissantes Néo-Zélandaises.

J’ai hâte de regarder samedi le match de la médaille d’or, avec des nachos et une petite bière, entre le Canada et l’Angleterre dans un stade rempli de 82 000 spectateurs à Londres.

– Propos recueillis par Mylène Richard