«On ne s’attendait pas à ça» – Marc-Antoine Dequoy
Mylène Richard
L’annonce des nouveaux règlements qui entreront en vigueur en 2026 et 2027 dans la LCF a «pris les joueurs par surprise», selon Marc-Antoine Dequoy.
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«On ne s’attendait pas à ça. Je dirais que c’est mitigé en ce moment. Il y aura beaucoup de réflexion à faire», a souligné le maraudeur des Alouettes, mardi, au lendemain de la conférence de presse du circuit.
Pendant que l’entraîneur-chef Jason Maas n’a pas voulu commenter, voulant se concentrer sur le match de vendredi contre les Stampeders de Calgary, Dequoy a pesé ses mots. Contrairement au quart canadien Nathan Rourke des Lions de la Colombie-Britannique, qui a dit au réseau TSN que c’était «nul, bon pour la poubelle».
Les poteaux seront d’ailleurs déplacés à l’arrière de la zone payante, une idée bien accueillie par le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia.
«Je n’ai jamais compris pourquoi ils étaient placés sur la ligne de but pour la sécurité des joueurs. On a déjà vu des collisions. Charleston Rambo a heurté le poteau en début de saison.»
Maciocia a aussi rappelé que son ancien quart Cody Fajardo avait déjà lancé le ballon sur la structure lors d’une finale d’association.
Déjà en discussion avec McGill
De son côté, Dequoy a assuré que les joueurs ont parfois su tirer avantage de cette configuration différente de la NFL.
«J’ai fait de gros jeux grâce à ce poteau-là parce que je me suis caché derrière!» a-t-il lancé, s’inquiétant néanmoins pour le football universitaire.
«Je sais que ce ne sont pas toutes les écoles qui ont le budget pour changer les terrains [qui seront plus courts]», a prévenu le produit des Carabins de l’Université de Montréal.
Les Alouettes ont d’ailleurs déjà entamé les discussions avec McGill, propriétaire du stade Percival-Molson, où ils évoluent. Reste à savoir qui paiera la facture.
Des doutes
Bien que le DG soit heureux qu’il n’y ait plus un point gratuit pour un placement raté qui atterrit à l’extérieur des limites, jugeant qu’une Coupe Grey ne peut se gagner sur un mauvais jeu, il a émis des doutes, tout comme Dequoy, notamment concernant la disparition de la ligne de 55 verges et les fins de match.
«Ce qui rend la Ligue canadienne de football excitante, ce sont les trois dernières minutes. Mais avec un chrono de 35 secondes [entre les jeux], est-ce qu’on aura un temps d’arrêt de plus?» s’est interrogé l’athlète de 31 ans.
«Vent de fraîcheur»
Dans l’ensemble, Maciocia a défendu ce «vent de fraîcheur», gardant l’esprit ouvert et stipulant que ces décisions ne sont pas «drastiques».
«Nous sommes toujours canadiens. Nous n’avons pas touché aux trois essais ni à l’essence de la LCF», a dit celui qui a appris les intentions de la ligue il y a quelques jours.
«Les règles qui changeront font partie de la LCF depuis toujours, a pour sa part reconnu le quart américain Davis Alexander, comprenant les appréhensions de certains partisans. Je ne suis pas ici depuis assez longtemps pour juger.»