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L'article provient de TVA Nouvelles

La mairesse de Saguenay Julie Dufour se confie: le verdict de culpabilité «a créé un choc»

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Alex Martin

2025-08-26T15:00:00Z
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La mairesse de Saguenay Julie Dufour dit garder le moral malgré le verdict de culpabilité pour manœuvre électorale frauduleuse rendu à son endroit la semaine dernière.

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Lors d’une entrevue exclusive accordée à TVA Nouvelles, Julie Dufour admet que la décision du tribunal a été difficile à vivre.

«Je ne peux pas cacher que ça a créé un choc, affirme-t-elle. J’ai passé du temps avec mes enfants, mes parents, mes amis. (...) Mais le moral se porte bien, je suis dans le positif.»

La mairesse rappelle aussi qu’elle a été acquittée de deux chefs d’accusation.

«On écrit partout que la mairesse a été accusée de trois chefs... Mais je n’ai pas vu passer que j’ai été non coupable sur deux, mentionne l’élue municipale. Ça, ça vient me chercher.»

Malgré la condamnation et l’appel réitéré par 6 conseillers pour qu’elle démissionne, Julie Dufour affirme qu’elle entend demeurer en poste jusqu’aux élections.

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Un appel payé de sa poche

La mairesse a tenu à clarifier un irritant pour la population : le financement de sa cause en appel.

«L’appel, je l’assumerai financièrement. Je ne la ferai pas assumer par la Ville de Saguenay », a-t-elle tranché.

Cependant, pendant le procès, ses frais d’avocats ont bel et bien été assumés par la Ville, en vertu de la protection juridique prévue pour les élus municipaux.

Pourquoi elle reste

Face aux accusations d’«acharnement», Julie Dufour défend son choix de demeurer en poste.

«Je ne m’accroche pas, soutient la mairesse. Légalement, j’ai encore le droit d’être là. Dans neuf semaines, il y a le plus beau sondage qu’on puisse avoir : ça s’appelle la démocratie.»

Elle ajoute que ce seront les électeurs — et non ses collègues du conseil — qui décideront de son avenir.

«Si les gens veulent de mes idées, je continuerai, ajoute-t-elle. Si ce n’est pas le cas, je partirai avec humilité.»

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

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Une image contestée

Julie Dufour reconnaît que sa présence à l’hôtel de ville, malgré sa condamnation, soulève des critiques sur la confiance envers les institutions.

«J’espère que non, dit-elle. Je n’ai tué personne, je n’ai pas volé personne. Non seulement je n’ai pas fait ce de quoi on m’a reconnue coupable, mais je vais en appel.»

Elle insiste sur son attachement à sa ville et sur le fait qu’elle dérange certains, notamment parce qu’elle n’a pas le profil habituel.

«Je ne suis pas une élite, continue-t-elle. Je suis une fille de Shipshaw qui vient du communautaire. Est-ce que ça dérange ? Oui. Est-ce que le fait que je sois une femme dérange encore pour certains ? Probablement. Mais je suis combative et je vais continuer.»

«J’aime mes citoyens»

Malgré la tempête politique, Julie Dufour dit s’accrocher à l’appui qu’elle reçoit de simples citoyens.

«Depuis le verdict, j’ai reçu des messages incroyables de gens que je ne connais même pas, renchérit-elle. Je les aime tellement mes citoyens.»

Et c’est à eux, dit-elle, qu’elle veut d’abord parler.

«Ce sont les citoyens qui m’ont choisie en 2021. Dans neuf semaines, ils auront de nouveau l’occasion de décider si je mérite encore leur confiance.»

Voyez un extrait de l’entrevue exclusive dans la vidéo ci-dessus

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