La gestion du stress, essentielle pour tirer son plein potentiel dans le sport
Charles-Antoine Sinotte et Équipe Salut Bonjour
N'importe quel athlète de haut niveau peut vous le confirmer: le stress est un moteur et non une nuisance... pourvu qu’il soit bien dosé.
Dans tous les volets de la société, le stress a bien mauvaise presse. On cherche à l’éviter à tout prix, mais il est pourtant fondamental pour atteindre une zone optimale de performance.
Comme une voiture
Quand on est stressé, le système nerveux s’active. Cette progression est marquée par une hausse notable en énergie.
Le stress n’est pas juste mental: il permet l’activation du corps, un peu à l’instar d’une voiture qui se réchauffe.
Il peut d’ailleurs se décliner de différentes façons, comme le témoignent les légendaires olympiens Usain Bolt et Michael Phelps.
Le premier, détenteur de huit médailles d’or en course à pied, avait l’habitude de canaliser son stress en célébrant avant même l’épreuve. C’était sa façon bien à lui de s’activer.
Le deuxième, nageur ayant remporté 28 médailles olympiques, avait une attitude aux antipodes avant ses courses. Un peu introverti, il se concentrait en écoutant de la musique et semblait presque amorphe.
Au-delà de la personnalité, le type de sport qu’on pratique a aussi une incidence sur le type d’énergie requise. Un sport plus grossier et physique, comme l’haltérophilie, nécessite plus d’activation qu’une activité requérant plus de motricité fine, comme le golf.
Le yin et le yang du stress
On tente encore aujourd’hui de démystifier le stress et son impact sur l’être humain. On peut le diviser en deux:
- La détresse, le pan néfaste: la panique, le sentiment de perte de contrôle qui cause des symptômes corporels comme l’arythmie cardiaque, les sueurs, les maux de ventre.
- L’eustress, le penchant positif: sentiment constructif qui permet l’activation optimale.
De bonnes habitudes
Plusieurs gestes peuvent être posés pour améliorer notre contrôle du stress.
Les athlètes de haut niveau le canalisent souvent en suivant une routine bien précise. Eh oui, les superstitions peuvent grandement aider!
C’en est devenu un cliché, mais la respiration joue aussi un rôle clé dans cette sensation de contrôle. Contrôler notre rythme cardiaque est bénéfique physiquement, mais aussi psychologiquement.
De bonnes habitudes à l’entraînement permettent aussi d’automatiser ses gestes sportifs et de les faire de façon presque inconsciente.
Finalement, la visualisation est une autre pratique très populaire pour se calmer avant un moment de stress intense. Que ce soit de notre point de vue ou de celui d’un téléspectateur, imaginer le scénario parfait avant une performance ne peut jamais nuire.
Que vous soyez un athlète de haut niveau ou un sportif du dimanche, la gestion du stress aide à améliorer nos performances, mais surtout à en tirer beaucoup plus de plaisir.