Catherine Ethier était accro aux dessins animés
Yan Lauzon
Parmi toutes les émissions que Catherine Ethier a regardées durant l’enfance et l’adolescence, il y a bien sûr eu des vedettes en chair et en os qui l’ont ravie, comme un certain Marc-André Coallier. Mais la chroniqueuse, autrice et maintenant animatrice a aussi dévoré une kyrielle d’aventures de « petits bonhommes »...
Catherine, quelles émissions jeunesse vous ont marquée?

Enfant, j’étais hypnotisée par Iniminimagimo. Ça me paraissait de la pure sorcellerie. Dans mes yeux d’enfant, les décors étaient fa-bu-leux; déjà, le générique me rappelait mon «Lite-Brite». Il suffisait de très peu de technologie de jadis pour me mettre au tapis d’émerveillement. Je me laissais porter par chacune des histoires et me souviens avoir été complètement effrayée par Barbe bleue.

Je dirais que l’émission la plus marquante de ma jeunesse est assurément Le Club des 100 watts. Je regardais religieusement les concours de vidéoclips (mais quelle idée de rêve!) et rêvais de m’y inscrire en tant que membre des Wilson Phillips. Toute la créativité, les personnages et l’énergie positive de cette fantastique émission jeunesse a teinté mon style d’animatrice de camp de vacances. Gloire infinie au Prof Bof! Immense salut à Robin et Stella et Télé-Pirate.
Quels sont vos plus beaux souvenirs télé liés à l’enfance?

Tout résidait dans le rendez-vous. Dans la hâte d’enfiler le pyjama à temps pour regarder Passe-Partout, assise par terre devant la télé du salon. Un moment formidablement sécurisant. Je vivrais la même frénésie, un peu plus tard, à regarder Avec un grand A. Une drôle de nostalgie jeunesse, mais c’en est une aussi.
Regardiez-vous beaucoup la télé lorsque vous étiez toute jeune?

Je consommais tous les dessins animés, de Lady Oscar à Hutch, le petit prince orphelin, à Jem et les Hologrammes, Scooby Doo, en passant par Mafalda, Les mystérieuses cités d’or et Le tour du monde en 80 jours. Je n’ai jamais oublié la chanson du générique de cette émission. On me dira, adolescente, que je regarde encore trop «les bonhommes». C’est pourtant un genre où je m’évade encore; sécuritaire, déjanté et souvent tellement plus libre et audacieux que le reste.
Y a-t-il d’autres chansons d’émissions qui vous restent en tête?

Toutes, je crois. Adolescente, mes amis m’ont même fait graver un album avec les chansons de mes dessins animés préférés. Je peux chanter Rahan, fils des âges farouches en beurrant mes toasts. Je suis d’agréable compagnie, surtout quand je tombe dans Boumbo et Biniki, le dragon rose.

Diriez-vous qu’il y a un personnage qui vous a influencée?

Je crois que Marc-André Coallier m’a influencée dans mes multiples tentatives de devenir très cool. J’aimais son énergie, sa gentillesse et sa capacité à rassembler tout le monde. Je n’ai toutefois jamais tenté le bandana au poignet. J’aurais probablement dû.
Y a-t-il un personnage que vous auriez aimé jouer pour les enfants?

Je rêve un jour d’interpréter un personnage comme Grand-Mère dans Passe-Partout. Un phare dans la nuit. Une force tranquille qui accueille les secrets et les peurs... avec une excellente perruque.
En terminant, quel univers voudriez-vous faire découvrir aux enfants?

Je trouve formidable le volet éducatif des émissions pour enfants. Mais je célèbre plus que tout les projets où l’imagination n’a pas de limite. Où l’on se permet d’être niaiseux, irrévérencieux, complètement «ding dong» comme Télé-Pirate ou Pas de pitié pour les croissants.
Catherine Ethier anime la 7e saison de la série documentaire et historique Kebec diffusée le lundi à 19h30 sur les ondes de Télé-Québec. Il est possible de revoir les épisodes en tout temps sur video.telequebec.tv. De plus, on peut l’entendre à Tout un matin et De l’huile sur le feu, deux rendez-vous radio d’ICI Première.