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L'article provient de Le Journal de Montréal

«Je suis quelqu’un qui a eu des malheurs, mais qui s’en sort» - Carole Laure s'ouvre sur son adoption et la mort de sa mère dans son premier roman

PHOTO CARL LESSARD FOURNIE PAR VLB ÉDITEUR
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Photo portrait de Frédérique De Simone

Frédérique De Simone

2025-10-18T15:00:00Z
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La comédienne et cinéaste Carole Laure a fait paraître jeudi, aux Éditions VBL, son tout premier roman, une autobiographie fictionnelle intitulée Je ne m’éloigne jamais trop de la maison. 

Dans ces pages, l’autrice, de nature plutôt discrète, transporte le lecteur dans son enfance à Shawinigan, auprès de ses parents adoptifs très aimants, Blanche et George, qui avaient déjà six autres enfants, tous de jeunes adultes au moment de son arrivée, et dont la majorité avait quitté le nid. Elle évoque aussi sa sœur-mère, Marie, qui s’est occupée d’elle comme de sa propre fille.

Se remémorant les souvenirs d’une autre époque, bercés par son imaginaire, l’héroïne, qui tente de comprendre ses origines, grandit sous les yeux du lecteur. Elle partage ses désirs de liberté, d’aventure et ses quêtes identitaires qui se raffinent avec les années, tout comme ses liens affectifs avec les figures maternelles qui l’entourent.

PHOTO FOURNIE PAR VLB ÉDITEUR
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«Orpheline. Je n’aime pas ce mot dégoulinant de pitié. Non, je ne veux pas laisser ce mot me définir. Car je suis libre, libre devant mon avenir. Et j’entrevois pour moi un futur comblé d’amour, exempt de tristesse», écrit-elle dans son roman.

«Je ne suis pas une personne noire. Je suis quelqu’un qui a eu des malheurs, mais qui s’en sort. [...] J’ai préféré voir la vie plutôt poétiquement, et d’une manière assez romanesque», a ensuite commenté Carole Laure, lors d’une entrevue avec l’Agence QMI, se décrivant comme une grande romantique qui n’a jamais cessé de nourrir son imaginaire, en partie grâce aux histoires que lui racontait son père.

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«Mon père adoptif me racontait des histoires tout le temps. Il inventait d’où je venais. J’arrivais en parachute ou sur la rivière dans un canoë. Quand tu es élevée au bord des forêts, dans la nature, près de la rivière, ça te donne le goût du conte», a-t-elle ajouté, indiquant faire de même aujourd’hui avec ses petits-enfants.

PHOTO CARL LESSARD FOURNIE PAR VLB ÉDITEUR
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Doux, malgré les thèmes abordés, et bien écrit, ce premier roman évoque la construction personnelle de l'autrice dans son enfance, marquée par la perte de sa mère biologique, décédée à sa naissance, et l’absence de son père biologique, tout en exprimant son amour pour sa famille adoptive.

«Je décris aussi comment je ressentais les choses, comment je voyais cette famille que j’aimais, et comment j’étais triste de ne pas connaître mes vrais parents aussi, surtout ma mère», a-t-elle poursuivi, insistant sur l’aspect fictionnel de cette biographie, «complètement romancée».

«Il y a des rêves et il y a la réalité. Je pense que, dans la vie, les rêves font autant partie de la réalité. [...] Les souvenirs, on les réinvente, on les réinterprète, puis on laisse de côté ce qui nous fait trop souffrir et on embellit ce qui l’était moins. C’est un peu là-dessus que repose la réflexion de mon livre», a-t-elle ajouté, préférant garder pour elle ce qui est bien réel et ce qui a été enjolivé.

La comédienne, qui a aussi écrit et réalisé quatre films dans les dernières années, a avoué à l’Agence QMI avoir adoré son expérience d’écriture. Elle travaille actuellement à l’écriture d’un deuxième roman, qui n’a cette fois rien à voir avec elle.

Elle aimerait aussi un jour publier quelques-uns de ses contes, qui connaissent, d'ailleurs, beaucoup de succès auprès de ses petits-enfants.

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