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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Je n’ai pas senti mon corps pendant 30 secondes» –Eugenie Bouchard

Eugenie Bouchard avait de quoi célébrer, lundi soir, sur le central du Stade IGA, à Montréal.
Eugenie Bouchard avait de quoi célébrer, lundi soir, sur le central du Stade IGA, à Montréal. Photo Ben Pelosse / JdeM
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Mylène Richard

2025-07-29T04:22:12Z
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Eugenie Bouchard n’a pas eu l’air d’une fille qui voulait vivre son dernier match de tennis professionnel en carrière. Elle s’est préparée sérieusement et elle voulait gagner ce duel de premier tour à son Omnium Banque Nationale de Montréal.

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Devant une foule suspendue au moment historique possible, lundi soir, sur le central du Stade IGA, Bouchard a savouré chaque seconde de la rencontre.

Et quand, en troisième manche, elle a brisé le service de la Colombienne Emiliana Arango, 82e mondiale, pour faire 5-1, elle a senti toute l’énergie du public.

«La foule était tellement bruyante que je n’ai pas senti mon corps pendant 30 secondes, a-t-elle raconté en conférence de presse. C’était comme si j’étais à l’extérieur de mon corps. C’était vraiment incroyable.»

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Alexandre Dubé, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

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«J’ai perdu le jeu suivant, a rappelé Eugenie, en riant. Je me suis dit ensuite que je devais retrouver ma concentration et ne pas penser trop à la foule. Il ne fallait pas prendre ce moment pour plus gros qu’il ne l’était. N’importe quoi peut arriver dans un match même si je mène 5-1, les filles sont tellement bonnes que ça peut rapidement changer.»

La Québécoise de 31 ans s’est ressaisie pour finalement l’emporter 6-4, 2-6 et 6-2.

Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM

Rouillée, mais impressionnante

Elle a été impressionnante, «Genie», gardant le rythme dans les échanges. Malgré un peu de «rouille», de son propre aveu, elle n’avait pas l’air d’une joueuse qui disputait un premier tournoi WTA 1000 en deux ans.

«Je sais que j’ai du bon tennis, mais je ne savais pas si je pouvais le montrer aujourd’hui [lundi]. J’ai mis des efforts dans les pratiques récemment et je voulais vraiment avoir une bonne performance, a-t-elle souligné. Je savais que je pouvais faire ça, mais ça dépendait si mentalement, je pouvais rester dans le match et ne pas être dans les émotions ou penser à toutes les choses qui entouraient le match et le tournoi.»

«Je suis fière d’avoir réussi ça.»

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Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM

Forte entre les deux oreilles

Même après avoir vu son adversaire provoquer une manche ultime, jamais Bouchard n’a pensé que sa carrière était sur le point de se conclure.

«Je me suis dit: OK, on oublie tout ce qui s’est passé, j’ai un autre set à jouer”, et je suis restée dans le moment. Ça m’a aidée à jouer du meilleur tennis», a-t-elle assuré.

Et même si elle a vu que les membres de sa famille avaient les larmes aux yeux avant l’affrontement, elle a réussi à se concentrer sur les conseils de ses entraîneurs Sylvain Bruneau et Heidi El Tabakh.

«Si je pense aux émotions, à si je gagne ou si je perds, ça me sort du moment. C’était important de mettre ça de côté», a expliqué Eugenie, ajoutant que «c’était juste le fun de jouer».

Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM

Oublier le pickleball

Mercredi, «Genie» aura l’occasion de vivre une autre soirée magique lorsqu’elle croisera le fer avec Belinda Bencic, 17e favorite à Montréal, qu’elle l’avait battue il y a 10 ans à Toronto, avant de gagner le tournoi.

Dans l’espoir de signer un premier gain en quatre confrontations contre la Suissesse, Eugenie espère oublier un peu ses réflexes de pickleball, qui ont peut-être affecté ses volées.

«Je dois dire à Sylvain qu’on doit pratiquer les approches et les volées demain [mardi].»

Parce que ce n’est finalement pas la retraite qui attend Bouchard mardi, mais bien un entraînement, un massage et de la physiothérapie. Il y a pire!

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