Iran-Israël: Poutine cherche à tempérer sa proposition de médiation

Le président russe Vladimir Poutine a cherché vendredi à tempérer sa proposition d'être médiateur dans le conflit entre l'Iran, pays allié de la Russie, et Israël, en assurant ne proposer que des «idées» de règlement.

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«Nous n'aspirons en aucun cas à faire de la médiation, nous ne faisons que proposer des idées», a affirmé M. Poutine, lors d'une discussion au Forum économique de Saint-Pétersbourg (nord-ouest).

«Si celles-ci sont attractives pour les deux pays, nous ne serons que ravis», a-t-il ajouté, en assurant que la Russie a des «contacts» sur ce sujet avec Israël et «avec nos amis iraniens».

Si la Russie entretient historiquement de bonnes relations avec Israël, ces liens ont été affectés depuis le début de l'offensive russe en Ukraine et de la guerre menée par Israël à Gaza.

À l'inverse, Moscou s'est largement rapproché de Téhéran ces dernières années. Les deux pays ont signé en janvier un traité de partenariat stratégique global, visant à renforcer leurs liens, notamment militaires, qui ne comprennent néanmoins pas de pacte de défense mutuelle.

Dès le 13 juin, au premier jour des frappes israéliennes contre l'Iran, Vladimir Poutine s'était dit «prêt», au cours d'un entretien téléphonique avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, à «jouer un rôle de médiateur afin d'éviter une nouvelle escalade des tensions», selon le Kremlin.

Mais sa proposition a été fraîchement accueillie par l'Union européenne, Bruxelles estimant que la Russie ne pouvait «pas être un médiateur objectif».

Le président américain Donald Trump, qui s'était d'abord dit «ouvert» à une telle suggestion, a ensuite changé de ton.

«Il a proposé de faire le médiateur, j'ai dit "Fais-moi une faveur, fais le médiateur pour toi-même. Occupons-nous de la médiation pour la Russie d'abord, OK? Tu peux t'occuper de ça plus tard"», a ainsi déclaré M. Trump.