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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

3 événements qui pourraient forcer Donald Trump à attaquer l’Iran

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Photo portrait de Gabriel  Ouimet

Gabriel Ouimet

2025-06-19T20:20:22Z
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Donald Trump soutient qu’il n’a pas encore décidé si les États-Unis participeront directement à la guerre qui fait rage entre Israël et l’Iran, alors que les bombardements persistent entre les deux nations ennemies. Voici trois événements qui pourraient forcer la main du président américain.

• À lire aussi: Voici pourquoi les sites nucléaires de l’Iran inquiètent autant

1- Des intérêts américains attaqués par l’Iran

Donald Trump a suggéré cette semaine que les États-Unis pourraient intervenir aux côtés d’Israël, appelant l’Iran à une «CAPITULATION SANS CONDITION».

Le gouvernement américain n’a toutefois pas précisé comment il pourrait intervenir.

Le lendemain, l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, a servi un avertissement aux États-Unis. Il a affirmé que le pays subirait des «dommages irréparables» s'il s'engageait dans une action militaire contre l'Iran.

«Les Américains doivent savoir que toute intervention militaire s'accompagnera sans aucun doute de dommages irréparables. Les dommages qu'ils subiront seront bien plus importants que ceux que l'Iran pourrait encourir», a déclaré Khamenei dans un discours télévisé.

Ali Khamenei
Ali Khamenei MEGA/WENN

Des attaques de l’Iran contre des bases militaires ou des installations diplomatiques américaines forceraient les États-Unis à intervenir directement dans le conflit, estime Julien Tourreille, chercheur en études stratégiques et diplomatiques à la Chaire Raoul-Dandurand.

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«Washington ne pourrait pas accepter d’être pris pour cible», analyse-t-il.

2- Le blocage du détroit d’Ormuz

Le détroit d’Ormuz est un couloir maritime étroit situé au sud de l’Iran qui relie le golfe Persique au golfe d’Oman et à la mer d’Arabie.

C’est un passage stratégique pour l’économie mondiale: environ 20 millions de barils de pétrole y transitent chaque jour, ce qui représente un cinquième des expéditions mondiales.

Le détroit d’Ormuz représente ainsi un accès vital pour de nombreux pays exportateurs de pétrole de la région, dont le Koweït, le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Irak et l’Iran.

En raison de l’escalade militaire des derniers jours, Téhéran pourrait décider de le bloquer, s’inquiètent plusieurs observateurs.

Donald Trump et Benyamin Netanyahou
Donald Trump et Benyamin Netanyahou MEGA/WENN

Une telle décision mettrait le feu aux poudres et entrainerait «assurément» une réponse musclée de la part de Washington, prévient Julien Tourreille.

«C’est un scénario qui forcerait les États-Unis à intervenir parce que l’approvisionnement pétrolier de nombreux pays serait perturbé. Les conséquences sur les marchés pétroliers et financiers seraient significatives», souligne le chercheur.

Ce dernier rappelle d’ailleurs que plusieurs navires militaires américains sont déjà positionnés à proximité du détroit d’Ormuz, prêts à intervenir pour lever un éventuel blocage.

3- La chute du régime iranien

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a ouvert la porte à un changement de régime forcé en Iran, lui qui affirmait initialement que les attaques visaient surtout à empêcher le pays de se doter d'armes nucléaires.

En entrevue sur Fox News mardi, il a soutenu que le gouvernement de Téhéran était «très faible» et que «80 % de la population chasserait ces voyous théologiques» si l’occasion se présentait.

Benyamin Netanyahou
Benyamin Netanyahou Photo d'archives, AFP

Donald Trump en a ajouté une couche en affirmant que les États-Unis pourraient éventuellement tenter d’assassiner le chef suprême de l’Iran, Ali Khamenei.

«C’est une cible facile, mais il est en sécurité. Nous n’allons pas l’éliminer, du moins pas pour l’instant», a-t-il indiqué.

Si la chute du régime semble imminente, les Américains pourraient donc s’impliquer directement en orchestrant des attaques ciblées contre les dirigeants iraniens, croit Julien Tourreille.

«Si les Israéliens et le renseignement américain sont convaincus qu’il suffirait de pousser encore un petit peu pour faire tomber le régime à Téhéran, ils pourraient être tentés d’y aller. Personne ne regrettera ce régime», analyse-t-il.

− Avec les informations de l’AFP, The Guardian et du New York Times

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