Il permet aux Panthers d'égaler la série contre les Oilers en marquant en deuxième prolongation: les fameuses petites choses de Brad Marchand

Jonathan Bernier
EDMONTON | Avant le début de cette finale, Brad Marchand racontait que son expérience de 15 saisons dans la LNH lui avait appris que pour gagner la coupe Stanley, toutes les petites choses devaient être alignées.
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Marquer un but en prolongation pour permettre à son équipe de niveler la série à une victoire de chaque côté fait assurément partie de ces petites choses.
En marquant son deuxième but de la rencontre, en deuxième période de prolongation, l’ancien capitaine des Bruins a procuré une dramatique victoire de 5 à 4 aux Panthers.

«C’est une grosse victoire pour nous. C’était un match tellement important pour nous », a déclaré Marchand, qui avait également joué les héros en prolongation dans le troisième match de la série contre les Maple Leafs.
« C’est de l’excitation, une poussée d’adrénaline à l’état pure pour tout le groupe. La victoire allait se décider sur un seul tir. Et ce fut de notre côté », a-t-il poursuivi.
La petite peste a sans doute mieux dormi que si ses coéquipiers et lui étaient rentrés en Floride en recul de deux matchs. Car, plus tôt, au cours de la première période de prolongation, il avait obtenu une autre occasion de fermer les livres.
Avec Stuart Skinner à sa merci et à plat ventre, il a poussé, à bout de bras, la rondelle en direction du filet des Oilers. Par une intervention providentielle, et un peu par celle John Klingberg, la rondelle a glissé lentement... jusque sur le poteau.
Quelques instants plus tard, Sam Reinhart, en échappée, a tiré à côté du filet.
On disait qu’à force de manquer autant de belles occasions, les Panthers allaient finir par échapper ce match. Il a fallu que Sergei Bobrovsky, nargué par la bruyante foule toute la soirée, sorte quelques petits bijoux d’arrêts, mais c’est finalement Marchand qui a eu le dernier mot.
Une belle façon de conclure une soirée de travail de 22 minutes et de sept tirs au but.
Attaque massive en panne
Évidemment, les Panthers sont une équipe coriace. On ne devient pas champions de la coupe Stanley par hasard. Toutefois, les Oilers n’ont qu’eux à blâmer pour ce revers.
Maître de l’attaque massive, ils ont été en mesure de convertir qu’une seule de leurs six supériorités numériques. Pire, c’est dans ces circonstances, alors que son équipe évoluait à court d’un homme, que Marchand a touché la cible pour la première fois du match.
Un but qui donnait les devants aux visiteurs et qui a forcé les Oilers à lutter avec l’énergie du désespoir pour parvenir à créer l’égalité grâce à Corey Perry, avec 18 secondes à jouer à la troisième période.
Un but qui, à l’instar de celui de la victoire, a été marqué entre les jambières de Skinner sur une échappée.
Il y aura également la défense à resserrer légèrement. À certains moments, particulièrement au cours des 40 premières minutes de jeu, on avait l’impression d’assister à un match sur une patinoire extérieure tellement le jeu était ouvert.
Il ne manquait que quelques cris de mamans avertissant que le souper est prêt et on s’y serait réellement cru.
« Nous avons connu des ennuis au niveau de l’exécution, a analysé Kris Knoblauch. Nos passes manquaient de précision et on a commis trop de revirements. Quand ça se produit, c’est là que tu restes pris dans ta zone. »
Le meilleur de l’histoire
Cette victoire des Panthers est venue porter ombrage à une spectaculaire performance de Connor McDavid. Le capitaine des Oilers n’a pas touché la cible, mais il s’est fait complice de trois buts.
Toute la soirée, il a offert une clinique de hockey aux joueurs des Panthers avec ses accélérations explosives, ses changements de direction soudains et la rapidité de ses mains.
En première période, il a mis la table pour Leon Draisaitl en mystifiant coup sur coup Aleksander Barkov et Aaron Ekblad en leur passant sous le nez avec la rondelle.
On ne parle pas ici de pieds de céleri. Il est question du récipiendaire de trois des cinq derniers trophées Selke, remis à l’attaquant défensif par excellence de la LNH, et d’un défenseur comptant plus de 700 matchs d’expérience dans le circuit.
Au risque de provoquer un débat, on peut se demander, à la lumière de ce type de performance, si McDavid n’est pas le meilleur joueur de l’histoire de l’humanité.
Pour éliminer les doutes, il devra soulever la coupe Stanley. Avec les Panthers qui bénéficient maintenant de l’avantage de la patinoire, c’est loin d’être gagné.