Hydro-Québec va dépenser 100 millions $ pour «communiquer» avec ses clients

Hydro-Québec va donner plus de 100 millions $ à des firmes de communication pendant cinq ans pour informer et mobiliser ses clientèles.

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Hydro-Québec a lancé un appel d’offres qui doit prendre fin le 8 mars prochain, par lequel on sollicite l’élaboration de stratégies de marketing intégrées, la conception, la réalisation et la maintenance des plateformes numériques d’Hydro-Québec, selon le site web de l’entreprise.

«Le montant global de 100 millions $ sur cinq ans de l’appel d’offres actuel est comparable aux appels d’offres de 2017 (communications numériques) et 2019 (création publicitaire) puisque ces appels d’offres n’incluaient pas les placements médias», précise Louis-Olivier Batty, d’Hydro-Québec.

Dans ces deux derniers cas, les montants étaient de 9,5 millions $ en 2017 et de 15 millions $ en 2019. C’est donc un gros investissement de la part de la société d’État.

«Notre plan d’action est ambitieux et nous allons communiquer sur plusieurs initiatives prévues au plan, comme l’efficacité énergétique, la gestion de la puissance en pointe de consommation, la fiabilité du réseau et la qualité du service aux clients ou encore sur l’importance de couper les arbres et les branches près du réseau électrique», souligne Louis-Olivier Batty, d’Hydro-Québec.

En 2023, l’entraîneur-chef des Canadiens de Montréal Martin St-Louis a été au cœur d’une campagne publicitaire d’Hydro-Québec de 2,4 millions de dollars. L’entraîneur-chef du Canadien expliquait dans celle-ci la transition énergétique, en affirmant notamment qu’il faut que «tout le monde joue sa game, dans la game». Hydro avait alors embauché la firme de communication LG2.

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Un rôle pour les experts

Rappelons qu’en mai dernier, le ministre Pierre Fitzgibbon avait mentionné que pour arriver à «faire passer le message» qu’on ne consomme pas l’électricité de la façon la plus optimale, le ministre comptait sur des «experts». «Je pense que les experts vont pouvoir prouver aux Québécois que si on consomme moins, peut-être qu’on aura plus d’énergie pour les hôpitaux, pour les écoles, pour des maisons des aînés», avait-il dit au Journal en point de presse. 

Le ministre disait alors compter, entre autres, sur le professeur Pierre-Olivier Pineau, de HEC. «Ces gens-là doivent expliquer aux Québécois qu’on consomme probablement 50% de trop, et ce n’est pas juste le résidentiel [...] Ce travail-là doit être fait par des gens qui ne sont pas juste dans la politique», avait-il dit.