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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Le système pète au frette!

Santé, éducation, justice: le système est débordé...

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Photo portrait de Richard Martineau

Richard Martineau

2024-02-20T05:00:00Z
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Comme vous l’avez lu hier, trois jeunes qui étaient accusés d’avoir opéré un réseau de vol de voitures de luxe ont été libérés parce que le système de justice n’a pas pu les juger dans des délais raisonnables.  

Une vingtaine de policiers ont travaillé pendant un mois pour rien.

Strictement rien.

On prend la preuve qu’ils ont amassée, et on jette ça dans un bac de recyclage avec des couches pleines et un vieil ordi. 

  • Écoutez la rencontre Martineau - Dutrizac entre Benoît Dutrizac et Richard Martineau via QUB :

PLUS GROS, MOINS EFFICACE

Qu’est-ce que les policiers pensent lorsqu’ils lisent ce genre de nouvelles, selon vous?

On va travailler encore plus fort pour pincer des bandits? 

Ou ça ne sert à rien de se tuer au travail, car de toute façon, le système ne suit pas et les crapules qu’on va arrêter vont se retrouver libres comme l’air?

Si vous avez choisi la seconde réponse, vous gagnez un beigne chez Tim Hortons. 

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Que vous dégusterez à côté d’une bande de flics découragés. 

Et ça, c’est juste le système de justice. 

Ajoutez à ça un système de santé qui est en train de craquer.

Un système d’éducation qui est en train d’imploser.

Un réseau routier qui est en train de s’effondrer. 

Hydro-Québec qui a peur de manquer d’électricité.

Des services d’immigration débordés.

Une crise du logement sans précédent. 

La pauvreté et la détresse psychologique qui font de plus en plus de ravages. 

Et des politiciens qui ne savent plus quoi faire pour augmenter la colonne des revenus. (Taxer l’air? Installer des toilettes payantes dans chaque maison? Taxer la taxe qui taxe la taxe?)...

Et vous vous retrouvez avec des services publics qui sont en train, littéralement, de péter au frette. 

Ça craque de partout.

Tu bouches un trou, dix autres apparaissent. 

L’État n’arrive tout simplement plus à répondre à la demande. 

Même si le nombre de fonctionnaires ne cesse d’augmenter. 

On n’a jamais eu un État aussi gros et aussi peu fonctionnel.

Cherchez l’erreur. 

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
LA BONNE CUISINE CANADIENNE

Vous rappelez-vous l’époque où les menus des restos étaient aussi épais qu’un bottin téléphonique?

Tu entrais dans un resto et tu pouvais tout commander: du smoked meat, des mets chinois, des pastas, du coq au vin, un spanakopita, un pad thaï, du poulet BBQ, etc.

On appelait ça des restos de «cuisine canadienne». 

Deux cent cinquante mets sur le menu, tous mauvais. 

Des restos comme ça, il n’y en a pratiquement plus.

Pourquoi? Parce que ça demandait un trop gros inventaire. 

Les restos, maintenant, proposent des cartes plus courtes. Moins ambitieuses.

Et bien, j’ai le sentiment que l’État devrait faire la même chose.

Arrêtez de vouloir régler tous les problèmes et de répondre à toutes les demandes. C’est impossible. Il n’y a pas suffisamment de contribuables pour payer tous ces services. 

Regardez le Stade olympique. A-t-on vraiment besoin d’un stade de 56 000 sièges à Montréal? Bien sûr que non. 

Mais on s’entête à le garder en vie. 

Quand tu ne peux plus allonger la colonne des revenus, il n’y a qu’une seule chose à faire pour arriver.

Raccourcir la colonne des dépenses. 

Quand va-t-on commencer à le faire?

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