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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Hausse des migrants à la frontière: «Ce n’est sûrement pas le temps d'en ajouter», affirme Legault

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2025-04-08T18:51:59Z
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Les menaces de déportations de migrants aux États-Unis n’ébranlent pas le gouvernement Legault: pas question de les accueillir au Québec.

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«J’ai déjà demandé à tous les chefs fédéraux de s’engager à réduire de moitié le nombre de demandeurs d’asile parce qu’on a vraiment excédé notre capacité d’accueil. Donc, ce n’est sûrement pas le temps d’en ajouter», a déclaré le premier ministre François Legault, mardi.

«Donc, je demande au gouvernement fédéral d’agir», a-t-il ajouté.

Avec l’arrivée de Donald Trump à la présidence américaine, de nombreux immigrants sont à risque d’être renvoyés dans leurs pays.

À elle seule, une récente ordonnance obligera quelque 500 000 Latino-Américains (Haïtiens, Vénézuéliens, Nicaraguayens et Cubain) à quitter les États-Unis d’ici le 24 avril prochain.

Certains, comme les Haïtiens, se retrouveraient à être renvoyés dans des pays où la situation sécuritaire est hautement instable.

D’autres résidents temporaires ont également été expulsés manu militari, soit parce qu’ils étaient soupçonnés d’être liés à des gangs de rue, soit pour avoir participé à des manifestations sur des campus.

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Mardi matin, TVA Nouvelles rapportait que 200 demandeurs d’asile se sont présentés au poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle, le week-end dernier. À fin de comparaison, un total de 560 avait été recensé pour tout le mois de janvier.

Sécuriser la frontière

Le ministre de l’Immigration Jean-François Roberge s’est également montré inflexible, mardi.

«Les chefs, les formations politiques [à Ottawa] doivent s’engager à en faire plus, doivent sécuriser la frontière, doivent répartir les demandeurs d’asile qui traversent — parce qu’ils peuvent être accueillis au Canada dans certains cas —, parce que notre capacité d’accueil est dépassée», a-t-il déclaré.

M. Roberge demande notamment l’ajout de patrouilles entre les postes frontaliers pour éviter des entrées irrégulières à travers les forêts et les champs.

Québec veut ainsi éviter la création d’un nouveau chemin Roxham, comme cela s’est vu durant le premier mandat de Donald Trump.

Tiers pays sûrs

Le ministre rappelle que les demandeurs d’asile doivent être refoulés, en vertu de l’Entente sur les tiers pays sûrs. «À moins d’exception, des gens qui peuvent prouver réellement qu’ils ont de la famille déjà au Québec, au Canada, mais ça demeure l’exception», souligne-t-il.

Le nouveau contexte ne change rien, estime M. Roberge. «L’entente sur les tiers pays sûrs est toujours en vigueur. C’est au Canada de la faire respecter», fait-il remarquer.

Réduction

Il y a deux semaines, François Legault a demandé aux chefs de partis fédéraux de s’engager à réduire de moitié le nombre d’immigrants temporaires sur le territoire québécois d’ici trois ans.

Cela représente une réduction d’environ 100 000 demandeurs d’asile.

Depuis des années, Québec martèle que le nombre de demandeurs d’asile sur son territoire excède la capacité d’accueil de la province.

«C’est vraiment la priorité des priorités», déclarait François Legault en dressant la liste de ses demandes dans le cadre de la campagne électorale fédérale.  

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