Guerre en Ukraine: 7 déclarations qui suggèrent que Trump n’a pas de plan concret


Gabriel Ouimet
Après avoir martelé que l’Ukraine devait faire des concessions territoriales à la Russie pour mettre fin à la guerre, Donald Trump a changé son fusil d’épaule, mardi, affirmant que Kiev était en bonne position pour reprendre l’ensemble des zones perdues aux mains de Moscou depuis le début du conflit. C'est loin d'être la première volte-face du président américain dans ce dossier. On revient sur sept déclarations suggérant qu'il n’a jamais eu de plan concret pour mettre fin aux hostilités.
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1- «La guerre sera réglée avant même que je devienne président»
Pendant la campagne électorale de 2023 et 2024, Donald Trump a déclaré à plus de 50 reprises qu'il mettrait fin à la guerre en Ukraine «dans les 24 heures» suivant son retour à la Maison-Blanche, voire plus tôt, selon un décompte réalisé par CNN.
Il a répété que ses talents de «pacificateur» lui permettraient de convaincre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky de trouver un terrain d’entente.
«C'est une guerre qui attend impatiemment d'être réglée. Je la réglerai avant même de devenir président. Et ce que je ferai, c'est de parler à l'un, puis à l'autre, et de les réunir», avait-il mentionné lors de son débat contre Kamala Harris, le 10 septembre 2024.
2- «Je pense que nous sommes sur la voie de la paix»
En février, les États-Unis et la Russie ont entamé des pourparlers visant à mettre fin à la guerre. Le gouvernement ukrainien, tout comme ceux des pays européens, a été exclu des discussions qui se tenaient en Arabie saoudite.
«On ne savait pas vraiment ce que pensait le président Poutine. Mais je pense pouvoir dire avec une grande confiance qu'il souhaite lui aussi que cela cesse, ce qui est une bonne chose. Je pense que nous sommes sur la voie de la paix», avait affirmé le républicain en marge de ces rencontres.
3- Les Ukrainiens «n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur»
«Le président Poutine et le président Zelensky vont devoir se parler» pour «mettre fin au massacre de millions de personnes», avait lancé Donald Trump, le 21 février.
Les États-Unis venaient alors de proposer un projet de résolution à l’Assemblée générale de l’ONU qui réclamait «une fin rapide» du conflit, sans toutefois mentionner le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
«J'ai eu de très bonnes discussions avec Poutine, et j'ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l'Ukraine. Ils n'ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur», avait critiqué le républicain.
L’Ukraine avait pourtant clairement indiqué qu’elle n’accepterait pas de céder de territoires à la Russie pour mettre fin au conflit.
Deux semaines plus tard, Donald Trump a annoncé une suspension de l’aide militaire à l’Ukraine.
4- La promesse de mettre rapidement fin à la guerre était «sarcastique»
Alors que les négociations étaient au point mort et que la Russie multipliait les attaques en sol ukrainien au mois de mars, Donald Trump a affirmé qu’il plaisantait quand il répétait, en campagne électorale et en débuy de mandat, être en mesure de mettre fin au conflit dans les plus brefs délais.
«Eh bien, j'étais un peu sarcastique quand j'ai dit cela», avait-il lancé à l’émission Full Measure, à la mi-mars.
@r.garcia762 Now he claims he was being sarcastic. #ukrainewar #russia #trump #putin #failed #campaignpromise ♬ original sound - Ray Garcia 🇲🇽💪🏽
«Je l'ai dit au sens figuré et je l'ai dit en exagérant mon propos, pour faire passer un message. Évidemment, les gens savent que je l’ai dit pour plaisanter», avait-il aussi mentionné au magazine Time, à la fin avril.
5- «Vladimir Poutine est devenu complètement fou»
Le 25 mai, Donald Trump a semblé surpris de voir que Vladimir Poutine poursuivait ses attaques en Ukraine, malgré son implication dans la recherche d’un cessez-le-feu.
«J’ai toujours eu de très bonnes relations avec Vladimir Poutine, mais quelque chose lui est arrivé. Il est devenu complètement FOU!», avait écrit M. Trump sur le réseau Truth Social.

6- Un ultimatum de «50 jours» à la Russie: «Nous ne voyons aucun progrès»
Le 14 juillet, une semaine après avoir annoncé une reprise de l’aide militaire à l’Ukraine, Donald Trump a donné un ultimatum de 50 jours à Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre.
Washington a menacé d’imposer des tarifs douaniers de 100% à la Russie si aucune solution n’était trouvée dans ce délai.
Une dizaine de jours plus tard, le dirigeant américain a révisé cet ultimatum à la baisse.
«Je vais fixer une nouvelle échéance d’environ 10 à 12 jours à compter d’aujourd’hui. Il n’y a aucune raison d’attendre, nous ne voyons pas de progrès», avait-il affirmé le 28 juillet.
Moscou a ignoré l’ultimatum des Américains en multipliant les attaques d’envergure en sol ukrainien.
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7- Une rencontre «extrêmement productive» en Alaska, mais aucun progrès
Au milieu du mois d’août, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont rencontrés en Alaska lors d’un sommet présenté comme une étape cruciale vers la paix en Ukraine.

Le président américain a affirmé qu’il serait «très fâché» si aucune solution n’était trouvée lors de la rencontre.
Malgré des relations tendues avec Moscou, le locataire de la Maison-Blanche a déroulé le tapis rouge à son homologue russe. Le républicain a également multiplié les poignées de mains chaleureuses avec lui et a vanté leurs «très bonnes relations».
Donald Trump a parlé d’une réunion «extrêmement productive», mais aucun progrès tangible vers la paix n’a été réalisé.